Machina Heart
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le 20 oct. 2021
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Avec Eden's Zero (2018), Hiro Mashima nous invite à explorer l’infini de l’espace… ou plutôt à revisiter des thématiques qu’il connaît déjà par cœur, mais dans un décor étoilé. Si l’idée d’un shōnen galactique avait de quoi séduire, le résultat est malheureusement plus proche de la fusée qui peine à décoller que du voyage interstellaire captivant.
L’histoire suit Shiki Granbell, un garçon élevé parmi des robots, qui part à l’aventure dans l’univers pour découvrir de nouveaux amis et vivre des péripéties spatiales. Accompagné de Rebecca (pratiquement une copie carbone de Lucy de Fairy Tail) et d’un chat parlant nommé Happy (oui, encore lui), il navigue entre planètes et conflits, avec un enthousiasme qui peine à masquer le manque criant d’originalité.
Le principal problème de Eden's Zero est sa sensation de déjà-vu. Les personnages, bien que sympathiques, manquent de profondeur et semblent sortis directement de la banque de données Mashima : Shiki est le héros gentil mais naïf, Rebecca est la fille forte mais un peu maladroite, et Happy… eh bien, c’est Happy. Encore. Leurs interactions, bien que parfois amusantes, n’ont pas l’étincelle qui pourrait vraiment captiver.
Narrativement, l’intrigue manque de structure et donne l’impression de tourner en rond. Les arcs s’enchaînent sans grande cohérence, et les enjeux peinent à se faire sentir. Les méchants manquent de charisme, et les affrontements, pourtant censés être épiques, sont souvent prévisibles et peu engageants. Les tentatives de créer des moments émotionnels tombent souvent à plat, car elles ne parviennent pas à dépasser les clichés.
Visuellement, Mashima reste fidèle à son style, avec des dessins dynamiques et des designs soignés. Les décors spatiaux et les vaisseaux ont leur charme, mais ils sont souvent sous-exploités, laissant peu de place à l’imagination. On aurait aimé que l’espace, censé être l’un des points forts de l’univers, joue un rôle plus central et moins accessoire.
L’humour, bien que présent, ne suffit pas à sauver l’ensemble. Les blagues recyclées et les situations loufoques, typiques de Mashima, manquent de fraîcheur et finissent par lasser. Même les moments fan-service, omniprésents, semblent plus mécaniques que véritablement intégrés au récit.
En résumé, Eden's Zero est un shōnen galactique qui, malgré quelques idées prometteuses, ne parvient pas à se détacher de l’ombre de Fairy Tail ni à exploiter pleinement son potentiel. Avec des personnages stéréotypés, une intrigue décousue, et une créativité en pilotage automatique, cet album laisse l’impression d’un voyage interstellaire sans destination claire. Un manga qui cherche à explorer les étoiles, mais qui finit par se perdre dans un trou noir d’inspiration.
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il y a 3 jours
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