Un dernier rayon ardant avant le deuil

Sachant profiter de la magnifique dynamique initiée par les trois tomes précédents, cet « Entre terre et lumière » n’a pas eu besoin de faire beaucoup d’efforts pour m’emmener dans son univers et son intrigue.

Alors certes, forcément, après la chute d’Ogotaï, il y a dans cet album une perte d'intensité et de tension qui étaient inévitables.
Malgré tout, je dois bien reconnaître au duo Rosinski / Van Hamme qu’ils ont su faire le nécessaire pour que le changement de rythme se fasse une fois de plus au service de la dynamique de l’intrigue et de l’enrichissement de l’univers.
A la fin de cet épisode, chaque personnage a vu son parcours considérablement enrichi et impacté – y compris les personnages secondaires – tandis que côté exploration d’univers, là aussi le tournant vers des paysages plus désertiques suffit à faire office avec splendeur et efficacité.

Au fond, le seul reproche que je pourrais faire à ce tome 13 c’est qu’il amorce doucement et sûrement la fin de ce cycle somptueux situé en plein « Pays Qâ ».
Après cela, on revient vers un « Thorgal » plus conforme à ce qu’on avait vu dans les premiers tomes.
Certes, cela reste chouette… Mais comment ne pas avoir un sentiment d’amertume quand on quitte un cycle pareil ?