A contrario de l'habituel jeune mangaka passionné et productif, on nous dépeint ici un quarantenaire en bout de course créative et affective.
Nous partageons sur cette note son errance, d'abandons en pertes. Le vertige de sa crise existentielle l'oblige à se raccrocher à de multiples personnes féminins que nous ne pourront jamais vraiment cerner : Kaoru lui-même ne peut établir de liens avec l'extérieur.
Parfois, elle tenait des propos totalement dépourvus de sens, et, au fond de moi, elle me faisait un peu peur…
Obnubilée par les questions de liberté et d'attaches, Errance est incontestablement l'une des œuvres les plus intimes d'Inio Asano.