Le voilà, le dernier bébé d'Inio Asano, enfin édité en France !
Dans Errance, Inio Asano traite de ses thèmes fétiches, ceux de la monotonie du quotidien, de "l'amour-descente aux enfers", de la quête du bonheur, de la lassitude de la vie, et surtout, ici, nous plonge en immersion dans le monde du travail des mangakas.
Difficile de ne pas voir dans ce récit une mise en abime de ses propres doutes et questionnements au travers du personnage principal de ce récit, personnage que par moments nous prenons en pitié en raison de son vécu et que parfois nous avons juste envie de claquer tellement il est détestable, en raison de ses actes.
Errance est un récit à la noirceur pure avec de véritables notes de poésies comme Inio Asano sait en créer depuis des années.
Si le graphisme et l'histoire sont toujours des aspects très plaisants dans ses récits, il n'empêche que j'ai quand même l'impression d'avoir eu affaire à une œuvre hybride entre Bonne Nuit Punpun et La Fille de la Plage Asano traitant ses thèmes fétiches de façon quasi-identique que dans ces deux séries.
Manque de renouvellement ? Peut-être une accusation un peu excessive mais bien qu'ayant énormément apprécié ce manga, cet aspect m'a curieusement un peu gêné à sa lecture.
Outre ce petit défaut, foncez, la qualité narrative, graphique et scénaristique, sont comme à leur habitude, toujours présentes dans une oeuvre d'Inio Asano