Réunion fêtarde, énergique, musicale - si joliment contée

La fanfare : grosse source de fête, cuivres & percussions, chansons populaires & connues - aucune surprise que le principe perdure encore dans les différentes universités & grandes écoles. Dans mon souvenir étudiant, quelques grosses déconnes sur la fanfare de l’école, les quelques étudiants impliqués nourrissant l’ambiance de leur esprit festif… Alors, même si je ne connaissais pas vraiment l’existence de festivals de fanfare, le contexte de la BD ne surprend pas trop : quitte à avoir de gros fêtards en la personne des fanfarons, autant les rassembler au même endroit, pour plus de musique (& beaucoup, beaucoup plus d’alcool…). Aude Picault se capter le déchaînement lié au rassemblement, les costumes stupides, la consommation compulsive de boisson, la grosse musique, la drague (et les nombreuses vomissures). Le trait est léger, les personnages pittoresques mais sonnant juste, l’appétit de fête s’enchaîne et s’enchaîne durant une si longue nuit - et les petites questions, les petites quêtes affectives tournent dans certaines têtes. Le parcours est délicieux, et conduit sur quelques planches magnifiques du lendemain de fête, rappelant les plans déments de Black Edward pour “What did you do at the war Daddy?”, où le sol d’une ville entière se retrouvait couvert de verres & cotillons, entre les quelques corps endormis sous le soleil…