Bastien Vivès c'est non, Alan Moore c'est oui ! Après V pour Vendetta, il était recommandé de jeter un œil à Filles Perdues. Il paraîtrait que c'est subversif. Ah bah mon gars, c'est le moins qu'on puisse dire.
La guerre en sombre perspective, Wendy, Dorothée et la sémillante Alice profitent de leur compagnie respective. Et elles se racontent des histoires. Avec des enfants certes mais des histoires pour adultes. On comprendra rapidement le parallèle avec les contes.
Bastien Vivès, je disais donc. Car le contenu c'est du pareil au même. Ça illustre à peu près tout ce qui peut se faire avec ou sans consentement, quitte à t'amener à la case prison avec la savonnette en prime car pénalement et moralement répréhensible.
Alan Moore joue cependant la carte de la poésie. Les planches sont belles. L'humour est pince sans rire. Mais surtout la bd vise un public beaucoup plus féminin. Ce n'est pas gratuit et ça cherche une réécriture transcendée (et perverse).