Fins de règne - The Superior Spider Man (2013), tome 3 par arnonaud
La saga Superior Spider-Man continue et force est de constater que ça fonctionne toujours et que Slott a encore un paquet d'idées en stock. Et un autre avantage de la série, c'est que ça avance vite et qu'il se passe pleins de trucs à chaque tome. Encore une fois, dans ce tome on a le droit à deux mini-arcs qui ont l'efficacité d'arcs complets. A la limite, le premier est même un peu trop long.
C'est un affrontement sur plusieurs numéros entre l'Anti-Araigné et Spidey, et si le côté duel de cerveaux est intéressant, le problème est qu'on n'est plus étonné par les choix moraux que prend Doc Oc, qu'on connaît trop à présent. Et l'élément de suprise du Lézard est trop sous-exploitée pour être vraiment intéressante (et il a un design assez étonnant, quoique assez efficace). Le véritable intérêt de cet arc sont finalement ses conséquences qu'on va ressentir pleinement dans la deuxième moitié de l'album.
Et là c'est la fête. Doc Oc personnifie complètement sa manière de combattre le crime, avec du coup de la surprise pour le lecteur et les personnage, on retrouve aussi un Spider-Man face à la pègre, élément courant dans les années 60 qui me semblait moins présent aujourd'hui donc c'est plutôt cool. J'ai bien aimé aussi voir le Caïd, même si il est loin du charisme que Miller lui donne quand il l'écrit. Mais son escapade cartoon est drôle. Et le Bouffon Vert est magnifiquement utilisé, revenant aux bases du personnage, un type dont on ne connaît pas l'identité et qui veut prendre le contrôle des réseaux criminels de New-York.
Je n'en dit pas plus car j'ai déjà fait trop de teasing sur le contenu de l'album, mais c'est arc est une belle réussite une fois de plus. Les personnages sont biens écrits, bien utilisés, toute la richesse de la mythologie Spider-Man est vraiment convoquée depuis le début de ce run sur Superior Spider-Man et ça c'est vraiment très appréciable...
En plus, si le récit est par nature assez sombre (de par la personnalité du Superior Spider-Man et les problématiques invoquées dans chaque arc), Slott y joint toujours de l'humour et de la loufoquerie que représente bien le dessin de Humberto Ramos qui colle parfaitement à la série. A la limite, Camuncoli (qui illustre le premier arc) est moins intéressant, puisque trop sérieux dans son dessin et il fait passer le titre dans du "Grim & Gritty" plus classique.
En tout cas bon album qui continue bien cette série qui est pour l'instant très sympathique et dont la réputation n'est pas usurpée. Hâte d'en lire la suite et fin dans les prochains albums, en espérant qu'on reste au niveau.