S’il montre des aptitudes et des capacités indéniables pour être un meilleur Spider-Man que Peter Parker, Otto Octavius montre aussi à quel point il est dangereux, pour un citoyen lambda, de vivre dans une ville où un super-héros agit sans barrières, sans limites, sans interdits. Et maintenant qu’il s’est définitivement débarrassé des résidus de Parker de son esprit, que va-t-il arriver aux habitants de New York ?
Emprisonné au Raft, l’Anti-Araignée est sur le point d’être exécuté. Le maire de New York J. Jonah Jameson, fait appel au seul individu pouvant assurer la bonne marche des opérations : le Spider-Man supérieur. Mais suite à une panne générale à la prison de haute sécurité, le Tisseur, Jameson et son équipe se retrouvent piégés, à la merci des pires criminels…
Dans ce troisième volume, Dan Slott, Christos Gage, Giuseppe Camuncoli et Humberto Ramos nous relatent deux sagas complètes, où l’on fait également connaissance avec le nouveau Super-Bouffon.
(Contient les épisodes de Superior Spider-Man #11 à 16)
Peter Parker n’est plus ! Otto s’en est assuré en se débarrassant de l’esprit de Peter qui résidait encore dans son cerveau. Otto est maintenant totalement libre d’agir selon ses envies, ses aspirations, son bon vouloir. Et son but est, véritablement et indéniablement, de devenir un Spider-Man bien supérieur en tous points à son prédécesseur. Mais il ne se rend pas compte que cette mission, cette obstination dévorante l’éloigne de ceux qui étaient proches de Peter, comme sa tante May, la belle Mary-Jane ou tout simplement son employeur aux laboratoires Horizon. Si certains s’en inquiètent ou s’en agacent, d’autres (heureusement il y en a quelques uns) trouvent les agissements de Peter suspect comme Carlie Cooper. Cette dernière décide d’enquêter, persuadée que Peter n’est pas Peter, aidée en cela par l’inspecteur Watanabe, Spectre.
Mais intéressons-nous aux événements de ce tome, et la première saga proposée voit le maire Jameson appeler directement Spider-Man pour venir assister à l’exécution d’Alistair Smythe, l’Anti-Araignée, et s’assurer qu’il ne puisse s’enfuir, une énième fois du Raft.
Et Otto a paré à toutes éventualités, les différentes tentatives d’Alistair pour s’évader sont toutes contrées les unes après les autres mais sa suffisance va donner une porte de sortie à l’Anti-Araignée ! Spidey n’est cependant pas le seul à pouvoir contrer Alistair Smythe dans cette prison, il y a aussi Jameson, plus qu’haineux et assoiffé de vengeance mais aussi le Lézard !...
Dans le second arc, le Spider-Man supérieur décide de s’en prendre à diverses menaces dites « mineures » selon lui, comme Shadowland (le truc qui n’aura véritablement servi à rien) mais aussi, et surtout, le Super-Bouffon ! La chute de ce dernier découlant de celle du premier.
Encore une fois ce nouveau Spider-Man n’hésite pas à utiliser des méthodes plus que douteuses, et nombreux sont les personnages récurrents aux titres de Spider-Man qui ne vont pas hésiter à le lui dire.
Alors que Spider-Man effectue un véritable travail de titan pour se débarrasser de façon quasi définitive des vilains habituels du héros, dans l’ombre, sous terre, une menace ne cesse de grandir et de prendre de l’ampleur ! Pire que cela, à chaque adversaire qui tombe, les rangs de cet ennemi invisible ne cessent de gonfler, et son emprise sur le crime à New York s’étendre sans limite apparente.
Graphiquement, nous avons toujours le droit, hélas à Humberto Ramos, toujours aussi en difficulté anatomiquement, même si je dois reconnaître son travail sur le Super-Bouffon intéressant. En fait je n’aime pas ce qu’il fait avec des humains, des monstres, ou des hommes déguisés en monstres, c’est différent.
L’arc sur l’Anti-Araignée est lui signé Giuseppe Camuncoli, en petite forme, avec des personnages pas vraiment fantastiques et des décors un peu vides, un peu simplistes. Pas folichon, folichon les dessins pour ce troisième tome.
Bref, je n’aime pas ce Spider-Man supérieur, mais ce troisième tome est le premier à me proposer deux arcs intéressants, avec un Spider-Man moins extrême que dans les deux tomes précédents, quoique. C’est bien écrit, les personnages sont bons. Surtout c’est le plaisir de voir cette terrible menace se profiler qui fait sourire !