C'est trop le feu dattebayo

J'ai découvert l'animé Soul Eater en 2015 et j'avais beaucoup apprécié (l'auteur visiblement pas vu qu'il parle de l'animé Fire Force en reniant l'existence de celui de Soul Eater), et alors que la saison 3 de l'animé Fire Force a été annoncée et eu droit à un trailer, j'avais envie de lire le manga, et j'ai été très agréablement surpris.

Quand j'ai découvert que le manga existait, je m'attendais à un bête truc sur des pompiers, je ne m'attendais pas à un monde post-apo avec des pouvoirs (ça j'aurais pu le preshot vu le style de manga), avec un protagoniste démon qui maîtrise les flammes, alors qu'il est pompier, et veux devenir un héro, l'image qu'on a même du métier de pompier de manière générale est exploitée de cette manière.

Les personnages sont assez attachants, mon préféré est certainement Arthur qui essaye de fuir une vie merdique par l'imagination en s'imaginant être le roi des légendes, sa puissance se multipliant plus il croit en son rôle, comme un joueur de JDR en plein GN qui rend réel tout ce qu'il imagine.

Les pouvoirs sont bien trouvés et imaginatifs, surtout pour tous les lier au feu et les expliquer (parfois on nous l'explique un peu comme si nous avions 13 ans, ça se voit que le manga est écrit pour un jeune public, j'ai eu le sentiment qu'il me prenait parfois pour un débile quand il m'explique le big bang et pi en me faisant croire qu'il le justifie parce que les personnages connaissent pas ces concepts vu que c'est post-apo).

Après c'est très beau, j'ai parfois du mal à me dire qu'Okubo dessine ça en 1 semaine surtout quand il nous fait des cathédrales ou des architectures du genre qui l'amusent, mais c'est un peu inégal dans son rythme, il y a quelques moments de mous dans la narration et le découpage où on sent qu'il était fatigué, surtout les 60 premiers chapitres qui mettent du temps à démarrer et après ça part tout seul.

Au début le découpage est assez classique, puis on le voit évoluer et se faire influencer par d'autres mangas qui sortent à ce moment-là pour que ce soit plus moderne, avec des surimpressions et des sensations de mouvements plus amples et impulsives, et se permet même de mettre des photos de manière random pour un flashback sur un personnage.

L'idée de découpage que j'ai préférée reste celle illustrant le pouvoir de Sho, qui peut arrêter le temps, et les cases illustrant dans notre inconscient une temporalité continue et chronologique, finissent par être fragmentées pour le faire vivre dans plusieurs cases en un seul corps, et donc en plusieurs temporalités différentes qui n'en est en fait qu'une seule, du grand 9e art.