Un pan d'histoire !

Les différents tomes sortis sous le label DC Archives sont tous de véritables petites pépites à lire. De véritables pans de l’histoire des comics. Des tomes qu’il faut avoir lu. Dans la série « la Légende », nous avions eu le droit, jusqu’à maintenant, à des tomes centrés sur Batman, par Jim Aparo et Neal Adams. C’est, ici, au tour de Flash de rejoindre cette collection, avec les épisodes signés du grand Carmine Infantino. Une plongée dans le glorieux passé du Bolide Écarlate.

Barry Allen, policier scientifique de Central City, est aussi rigoureux que perpétuellement en retard, au grand dam de sa fiancée, Iris West, jusqu’au jour où, victime d’un accident de laboratoire, il devient l’homme le plus rapide du monde, le justicier Flash ! Pour la première fois en France, découvrez les épisodes mythiques qui ont vu débuter le héros du petit écran !
(Contient les épisodes Showcase #4, 8, 13 et 14, The Flash #105 à 116)

Avec ce tome, on se retrouve avec les seize premiers épisodes de la version contemporaine de Flash. Des épisodes dessinés par le grand Carmine Infantino, et scénarisés par John Broome. Autant dire que j’étais très impatient à l’idée de les découvrir et de plonger dedans.

On connaît tous les débuts. Barry Allen est le gendre idéal, policier à la scientifique, en couple avec la jolie journaliste, Iris West. Une vie calme et rangée. Jusqu’au jour où il est frappé par la foudre et recouvert de produits chimiques. Il se retrouve, dès lors, investi par une vitesse incroyable, hors du commun. Fan, depuis l’enfance, des bande-dessinées sur le personnage de Jay Garrick, il prend son alter ego et devient Flash !

C’est alors le début de fantastiques et incroyables aventures pour le jeune héros. Des aventures touts plus folles les unes que les autres. Un gorille télépathe, des extraterrestres pouvant changer de tailles, des nuages voulant détruire le monde, une pastiche de dieu olympien, des poissons avec des jambes, un homme avec son revolver aux lasers glacés, un autre capable de faire des choses incroyables avec des miroirs, un homme manipulant les éléments du tableau périodique ou encore un contrôlant la météo, et j’en passe énormément.

John Broome oppose au nouveau héros une gigantesque galerie de vilains, de criminels, de créatures bizarres. Certains seront oubliés par le temps, mais certains comme Captain Cold ou Gorilla Grodd vont devenir des adversaires emblématiques pour Flash, que l’on reverra très régulièrement au fil des années. D’ailleurs, on les voit déjà plusieurs fois dans ce premier tome de Flash la Légende.

Alors, nous sommes à la toute fin des années 50, au début des années 60 et le personnage de Flash revient dans une nouvelle version, comme ce qu’on a pu voir avec Green Lantern. On a donc le droit à des épisodes assez simples dans leur construction. Les pouvoirs de Flash sont là, il faut faire comme si cela était normal, on a pas vraiment de détails. Les ennemis arrivent, origines ultra condensées, prennent l’avantage sur Flash avant le rebondissement attendu pour notre héros suite à un éclair de génie ou un tour de force incroyable.

Des histoires parfois loufoques, comme celle avec les nuages belliqueux, ou amusantes, avec les pastiches du panthéon grec, mais toujours des intrigues prenantes et rythmées.

Il est toujours difficile de faire une review sur un tel tome anthologique. Il y a tant d’épisodes, d’une autre époque, complètement culte et se lisant tous indépendamment des autres. Des tomes à picorer, comme j’aime à les appeler. On peut lire des épisodes de temps en temps, dans l’ordre que l’on veut, cela n’interfère en rien dans le plaisir de lecture.

Graphiquement, c’est un régal. Carmine Infantino est un artiste que j’affectionne tellement. On est tout juste en 1960 et pourtant quelle richesse dans les détails, quelle impression de vitesse ! Des dessins que l’on ne peut admirer et savourer, même soixante ans plus tard ! C’est dire l’avance que l’artiste avait à cette époque. Il est indéniable qu’il a marqué de son empreinte le personnage de Flash.

Bref, je vais m’arrêter là, je pourrais continuer encore des paragraphes entier tant il y a de choses à dire sur ces épisodes. C’est un pan de l’histoire des comics, et il faut absolument avoir lu ces épisodes. C’est en avance sur son temps, c’est un régal à lire.