Cette trilogie m'aura fait vivre des moments de lecture si spéciaux, on vit un rêve étrange, dérivant dans la beauté de ce futur en perdition.
Le graphisme sublime de nouveau une histoire absurde, une narration mélancolique correspond aux années passées et perdues. Nikopol fils recherche son père, il veut renouer avec ses racines. Et il dérive à son tour dans une Afrique incompréhensible. Il rencontre une journaliste, il l'aime.
Nikopol père se reconstruit quant à lui autour d'un sport compliqué, le chess-boxing. Lui et Jill ont vécu des moments compliqués, ils s'aiment mais se sont perdus de vue tandis que leur progéniture divine s'élève seul sur les remparts.
La pyramide revient, Anubis et Horus se retrouvent tels de vieux amis. Et en fond de cette histoire, le film de leur vie à tous se joue, se tourne et se peaufine, se monte et se démonte... se reconstruit.
C'est la fin de l'aventure pour nos héros, on ne comprend pas tout, on ne saisit rien d'autre que l'absurdité permanente et la profondeur des sentiments. Que le monde perde la tête, que les souvenirs s'envolent, eux garderont leur cœur. Car ici ou ailleurs, la vie suit son cours, dans le froid équateur d'une pyramide qui décolle.