Les œuvres les plus connues de Taniguchi sont souvent délicates et remplie d'une belle humanité (Quartier lointain, Le journal de mon père, Le sommet des dieux). Pourtant la carrière de Taniguchi est vaste, diversifiée et parsemée de collaboration avec divers scénaristes. Garôden est donc une œuvre sombre et violence avec au scénario Baku Yumemakura en plus de Jirô Taniguchi au dessin.
L'histoire ressemble un peu à un vieux film noir dans le monde du catch et de la bagarre. Nous suivons Tanba, un homme sombre et solitaire à la solide carrure. Tanba est un bagarreur dont on va découvrir le passé via deux scènes de flash back d'une grande importance. En découvrant peu à peu qui est cet homme, nous allons nous attacher à lui et à son combat solitaire.
Le dessin est comme souvent très réussi avec Taniguchi. Les traits des personnages les rendent la fois réaliste, expressifs et intense. Les scènes de bagarre sont très réussis. Les gestes des combattants sont précis rendant les scènes d'action passionnantes.
Il est par contre dommage de voir que le seul personnage féminin n'est qu'un faire valoir et donne lieu a des scènes de sexes aussi vulgaires qu'inutiles (montrant toute la virilité d'un personnage au final assez secondaire). Une bande dessinée assez centré sur des hommes forts où la femme n'est qu'un objet sexuel fille à papa.. C'est pour moi le très gros point faible de ce manga...
Garôden est une belle lecture doté d'un graphisme excellent et de scènes d'actions puissantes.
C'est aussi la description de certains aspects du monde du combat libre et de technique de combat. Une lecture qui tiens surtout pour son personnage principal aussi triste que mystérieux. Luttant jusqu'au bout contre sa solitude et la violence qu'y l'entoure.