Je connais Garth Ennis que de nom, je n’ai jamais rien lu de lui. En ce qui concerne les dessins, le style de Steve Dillon m’est familier mais pour le reste c’est une totale découverte. Pour finir je n’ai jamais rien lu de Hellblazer de ma vie.
Autant dire que pour cette critique je suis aussi neutre que possible. Ce run a été tellement encensé que je voulais me faire ma propre idée. Allez hop, je prends mon gros pavé de plus de 400 pages, je me mets la bande originale de "Last of Us" dans les esgourdes et c’est parti pour plusieurs heures de lecture !
Bon déjà ça commence mal, pourquoi ne pas avoir proposé les premiers numéros ? D’accord l’éditeur français Urban Comics nous résume ce qu’il s’est passé auparavant pour que le lecteur ne soit pas largué mais vu l’importance des événements précédents dans la vie de John Constantine notre héros, dommage de ne pas avoir proposé ses aventures du début. J'avoue c’est une petite pique gratuite du complétiste que je suis surtout que Urban préfère fonctionner par runs d’auteurs et qu’ils souhaitent surfer sur la série TV Constantine en sortant un run réputé excellent mais aussi sur les sorties conjuguées des « Preacher » du même Garth Ennis. J’espère seulement qu’une fois les 3 tomes prévus seront sortis, Urban nous fera le plaisir d’éditer l’avant et l’après Garth Ennis.
Le tome 1 comprend les numéros 41 à 57 de la série Hellblazer éditée par Vertigo aux US et le moins qu’on puisse dire c’est que ça commence très fort ! John Constantine se retrouve face à un cancer des poumons en phase terminale. Lui qui fume des dizaines de clopes par jour n’est guère surpris par la nouvelle mais ce qui l’inquiète le plus c’est ce qu’il va se passer une fois mort. Où son âme va-t-elle aller ? Le paradis ? Certainement pas. L’enfer ? C’est une certitude et il va en baver là-bas vu le nombre d’ennemis qu’il s’y est fait. Magicien et exorciste à ses heures perdues les démons ne sont pas vraiment ses copains. Mais alors que faire ?
Constantine est malin…et c’est ce qui m’a frappé tout au long de ce tome. On se prend au jeu d’imaginer ce qu’il va bien pouvoir nous sortir pour se tirer du pétrin dans lequel il s’est mis et j’ai été agréablement surpris des résolutions des différentes histoires que nous propose ce volume. Les fill-in (comprenez histoires courtes en un numéro) sont les moins intéressantes mais la lecture reste agréable. Le ton irrévérencieux, l’ambiance sale et malsaine rendent l’univers de Hellblazer peu commun aux autres comics mainstream. Cette ambiance est à mettre au crédit des dessins qui peuvent ne pas plaire à tout le monde si on compare à la production actuelle mais c’est ce qui rend ce comics si unique.
Vivement le tome 2 !
A voir sur mon blog