La série Hellblazer, dès ses premiers numéros, s'est imposée comme un monument d'horreur dans les marges des modes opératoires habituels du comics, prolongeant ce que La Creature du Marais avait su mettre en place, notamment sous la houlette du génial Alan Moore - créateur du personnage de John Constantine au sein des pages de la dite-série -.


Hellblazer s'est achevée il y a peu, en perdant un peu de sa superbe après le run tout simplement exceptionnel de Mike Carey, qui avait sû renouer avec la noirceur des origines tout insufflant au folklore démoniaque des notion de magie contemporaine très référencées sans en devenir étouffante. Du grand art. Dommage de ne pas avoir su s'arrêter à temps, sur une telle victoire. Mais bon, on ne va pas pleurer non plus, vu la qualité de la série sur le long terme (plus de 300 épisodes).


Et visiblement, Constantine continue de traîner son trenchcoat dans un relaunch de sa série intitulé Constantine : The Hellblazer. Les espoirs restent donc permis.


Mais comme en France, à part le run très roman noir d'Azzarello - qui n'a pas été publié jusqu'à son terme, nous privant du meilleur de ce que l'auteur avait à nous offrir -, seul les prouesses de Mike Carey nous sont vraiment parvenues de façons "contemporaines" (c'est à dire avec moins de 10 ans de retard).


Pannini avait commencé à réparer ça en nous offrant tout d'abord les origines de la série, avec les aventures de Constantine à Newcastle. Puis silence radio, jusqu'à ce massif volume regroupant la première partie du run de Garth Ennis.


La première moitié du volume tranchait un peu avec mes attentes, centrant sur le combat de Constantine contre un ennemi bien moins mystique qu'à l'accoutumée mais autrement plus dangereux, réel, le cancer, installant une ambiance mélancolique, morbide et emprunte de la noirceur du quotidien. Un très bon arc narratif, intelligemment mis en place, mais en deçà de ce que j'espérais, connaissant le coté trash du père Garth Ennis.
Du coup, la seconde moitié de volume a eu d'autant plus d'impact, car là, c'était du grand Hellblazer, ce qui n'est pas peu dire! Parfois flirtant avec l'ambiance des Invisibles de Grant Morrison sans pour autant trahir le fond british horror de la série, Garth Ennis réussit à s'imposer en deux temps, à s'approprier la série avec une maestria qui fait frissonner.
Je vais de ce pas attaquer le second volume, sur lequel il est rejoint pas son compère Steve Dillon au dessin - qui deviendra un habitué de la série, faisant un retour remarquable aux coté de Mike Carey le temps d'un run -.


Quand on dit que tous les plus grands se sont succédé sur la série, c'est loin d'être une façon de parler. D'ailleurs, le troisième volume de cette anthologie centre sur un autre big boss de la renaissance du comics, Warren Ellis!


De la lecture de qualité en perspective.

toma_uberwenig
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le 14 oct. 2015

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toma Uberwenig

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