Note : cette critique est valable pour les trois tomes de la période Garth Ennis présente Hellblazer.
Même si la série TV inspirée du comic n'a malheureusement pas eu le succès escompté (malgré ses indéniables qualités), elle aura eu le mérite de me faire découvrir les origines du comics mettant en scène l'incroyable John Constantine. Un grand merci d'ailleurs à Vertigo/Urban Comics d'avoir pris le risque de publier ces recueils par chez nous.
La première chose à dire, c'est que les trois tomes sont des sacrés pavés ; et que malgré leur prix assez élevé, on en a pour notre argent ! Les chapitres sont ultra-prenants et présentent une bonne partie des aventures de Constantine, lorsque Garth Ennis était au scénario en tout cas. Autant le dire tout de suite, je recommande très chaudement les trois tomes à tous ceux qui voudraient en savoir plus le personnage et son univers, et aux amateurs de polars noirs et plutôt trash, teintés de fantastique.
Le premier tome dépeint un John Constantine tour à tour au bord du gouffre puis fraîchement ressuscité, toujours en train de défier les démons avec une insolente nonchalance. Le scénario est vraiment prenant, et ce même sans connaître les précédents chapitres (ce premier tome attaque directement avec le numéro 41), même si on aurait aimé voir un poil plus d'action et de démons. Les différents dessinateurs font chacun ressortir une ambiance glauque et malsaine à leur façon, et mettent bien l'accent sur la personnalité de Constantine, parfois aussi bien attrayante que dérangeante.
Le deuxième tome est une superbe descente aux enfers de notre anti-héros, qui se rendra vite compte (tout comme le lecteur) que la véritable horreur ne réside pas forcément dans les démons et autres créatures fantastiques, mais bien dans les hommes et ce qu'ils sont capables de faire. On comprend d'ailleurs que le manque d'action n'est pas vraiment un problème, tant ce manque est compensé par la narration. On assiste à un Londres méconnaissable, bien crade et rugueux, et ça rend le tout encore plus prenant.
Le troisième tome est un poil plus "light", mais tout aussi prenant, dans lequel on quitte Londres pour New-York, où Constantine refait face à ses démons (au sens propre :p).
Bref, même si les trois tomes ne représente qu'une petite partie de l'ensemble, ils sont sacrément prenant et donnent envie d'en lire encore plus.