Si les premières missions n'ont rien de mirobolantes, elles servent néanmoins à présenter les personnages principaux, leurs caractéristiques et leur jeu de relations, les uns étant liés aux autres... Les choses se corsent et deviennent bien plus sérieuses à partir des tomes 6-7 et de la mission se déroulant au Mugenjô, lieu emblématique de la série puisqu'on découvre au fur et à mesure des chapitres que tout semble y être lié. C'est aussi à partir de ce point que la répétitivité commence, les combats pour atteindre le boss de fin de niveau étant assez longs. D'ailleurs, niveau "je tourne en boucle", c'est dans cet arc que l'on pourra remarquer le plus de fois le fameux symptome de "Je suis ton ennemi mais si tu me bats je (re)deviendrais ton ami". Un peu redondant, donc.
Et évidemment, on pourra regretter certaines facilités scénaristiques propres aux shônen : la mort n'existe pas. Le mec a perdu 120 milliard de litres de sang, a les os brisés et le cerveau rudement secoué, mais nan, il résiste encore et toujours à l'assaillant. Quelle force ! Quel surhomme !
Une fois cet acte fini, cependant, une première partie est réglée.
De nouvelles missions reprennent, ayant toute un rapport de près ou de loin avec le Mugenjô ou ses représentants. De nouveaux indices sont éparpillés quant au mystère que représente le Mugenjô, ce qu'est Brain Trust, ce que désire cette mystérieuse organisation. Car Get Backers se trouve être bien plus complexe qu'il n'y paraît même si l'intrigue est délayé dans le maximum d'affrontements possibles.
Même sur le dernier acte, où l'on pouvait penser que la situation irait en s'allégeant. Au contraire, les auteurs en rajoutent, créant des ennemis qu'on ne reverra pas et sans aucune finesse psychologique ou approfondissement. A quoi ça pourrait servir, on ne les reverra pas, je viens de vous l'écrire !
D'ailleurs, en parlant de méchants pas beaux... Ils sont littéralement pas beaux, ayant la gueule de l'emploi. Ah ça, ils sont reconnaissables entre mille, les sous-fiffres patibulaires. Par contre, les boss sont toujours très classes. Forcément, ce sont des boss.
Du reste, les missions sont bien menées, et exploitent des thèmes bien trouvés, frôlant toutefois l'irréalisme de temps en temps.
Il faudra attendre la toute fin pour voir les derniers mystères révélés, particulièrement celui du Mugenjô, qui domine le monde de GetBackers. Là encore, on pourrait reprocher certaines choses, tombées avec un peu trop de facilité, mais cette fin reste bonne, et même un peu triste finalement.