Au bout de 4 volumes, la flamme s'est éteinte. Passé un premier tome assez efficace et incongru, dans le plus pur style Oku, Gigant se lance dans un imbroglio difficile à comprendre, pas aidé en cela par une narration pour ainsi dire absente. Rien ne fait avancer l'histoire. Je ne parle pas de l'absence de dialogue, d'explication ou d'interaction. Je parle bien des cases, des dessins ( toujours aussi propres, froids et parfois trop figés d'Oku) qui ne racontent rien. Chaque tome se consulte plus vite que le précédent avec un malaise croissant : dès le tome 2, le couple de protagonistes perd son intérêt et devient hautement fonctionnel. Le contexte ( japonais, mondial) est traité avec une telle indolence qu'il faut la meilleure volonté du monde pour se sentir impliqué. La critique sociale tombe à plat. La recette last héro inuyashiki semble ici mal reproduite, le vieillard du précédent titre étant éminemment plus capable de générer de l'empathie que les deux vaisseaux vides ici mis en avant. Vu la dégringolade depuis le début, j'ai peur pour la suite. Bon courage pour rendre tour ceci intéressant, cohérent et stimulant. Je continuerai un peu malgré tout. 15 minutes de lecture par volume, ce n'est pas un si grand sacrifice pour espérer le retour en grâce de l'auteur et de ses personnages.