Pour les adeptes de la Dream Team de Montcoeur...

Les Vieux Fourneaux est une série qui a trouvé une place de choix dans les rayons de librairie depuis maintenant des années. Son succès lui a même permis d’avoir droit à deux adaptations plutôt réussies sur grand écran. Personnellement c’est toujours une joie de retrouver ces trois septuagénaires râleurs et attachants. Ils ne déçoivent jamais ! Quel plaisir cela a donc été de me plonger dans le huitième chapitre de leurs aventures intitulé Graines de voyous.

Qui sont donc ces vieux fourneaux ? Il y a Antoine, le plus râleur du groupe. Sa maison reste le lieu de ralliement le plus fréquent de la fine équipe. Mimile, de son côté, est le baroudeur du groupe. Il donne l’impression d’avoir vécu plusieurs vies aux quatre coins du monde. Il est plutôt « bonne pâte » et semble être le plus apaisé du trio. Enfin, il reste Pierrot, l’électron libre. Révolutionnaire et anarchiste, il est toujours prêt pour une action « coup de poing » sans trop réfléchir aux conséquences de ses actes. Bref, des « p’tits vieux » hauts en couleur !

Sophie, la petite-fille d’Antoine, organise un événement pour les soixante ans du « Loup en slip », petit théâtre ambulant fondé par sa grand-mère dont elle a pris la succession. Ce moment sera donc l’occasion pour les habitants du village de se remémorer des souvenirs liés à cette célébrité locale. Mais est-il besoin de préciser qu’entre révélations, secrets et surprises, ce moment va s’avérer loin d’être un long fleuve tranquille ?

Cet album est un condensé d’humour. La qualité d’écriture des dialogues est une nouvelle fois remarquable. Chaque planche propose son lot de phrases culte et hilarantes. Les caractères explosifs du trio de copains font de chaque discussions un concours de vannes. L’usage d’expressions imagées pleines d’originalité génère un nombre incalculable de pépites linguistiques. Le côté « cartoon » de certaines situations ajoute un pan supplémentaire à la fibre humoristique de l’ensemble. Pour résumer, vos muscles zygomatiques seront fortement sollicités tout au long de la lecture pour votre plus grand plaisir !

La richesse du casting permet au scénario de faire cohabiter plusieurs sous-intrigues d’importances diverses et variées. Le réalisme des enjeux et des problèmes rend crédible et passionnant l’ensemble. En effet, il n’est pas nécessaire de créer une histoire complexe, spectaculaire et alambiquée pour rendre captivant le destin de personnes « du quotidien ». Une dispute, une inquiétude, un souci… Cela peut suffire pour impliquer le lecteur quand c’est joliment conté. C’est évidemment ici le cas quand grâce à un bon sens du rythme, le scénario arrive à alterner moments drôles, surprenants et émouvants, le tout soupoudré d’un regard sur la vie plein de vérité…

Pour conclure, ce huitième tome est un vrai bonheur de lecture. C’est un plaisir de retrouver la fine équipe en pleine forme. Cet ouvrage offre un bon moment qui fait oublier tous les soucis. Le voyage à Montcoeur vaut une nouvelle fois le détour !