Dans sa carrière de Mangaka, Fujisawa pourra au moins se targuer d'avoir inventé l'un des personnages les plus marquants du manga dans Shonen jun'ai Gumi plus connu sous le nom de Young GTO en France. Sa suite : GTO, reprend l'un des deux personnages principaux de son aîné pour en faire le protagoniste d'une œuvre phare.
Cocktail déjanté mixant humour et sérieux, GTO ( = Great Teacher Onizuka) raconte l'histoire ( ou les histoires pour être plus juste) d'Eikichi Onizuka, un ancien loubard qui s'est rangé, et dont l'ambition première est de devenir professeur. Une fois son vœu réalisé ( à moitié, il voulait des lycéennes mais il se tape des collégiennes) , le manga est une suite d'histoires liées aux problèmes, aux déviances ou encore aux inquiétudes des élèves de sa classe. La psychologie des adolescents devient donc le thème principal et le souci majeur d'Onizuka qui ne jouit évidemment pas des grâces de tous les acteurs du manga.
Les personnages sont pour la plupart attachants ( Tomokonne m'énerve parfois) et lorsque le manga prend fin, on n'a qu'une envie, qu'Onizuka nous redonne une belle leçon d'humanité sous ses airs de Yankee impulsif à l'intelligence restreinte.
Dans GTO, on rit beaucoup, on ne pleure pas, mais on admire l'ingéniosité d'Onizuka à toujours savoir se tirer d'affaire. Le ridicule des situations ne nous lasse pas, la perversité des personnages ne nous exaspère point. Fujisawa a signé un coup de maître, Onizuka est le personnage parfait, excentrique, insouciant et regorgeant d'originialité. GTO est un manga culte désormais et a placé trop d'espoirs et d'attentes sur le bout de la plume de Fujisawa qui ne rencontra plus le succès qu'il méritait et qui fut obligé de reprendre Onizuka là où il l'avait laissé pour se refaire une santé avec GTO Shonan 14 days.