Happy ne fera pas partie des grands classiques du comics indépendants américains mais il s'avère être assez plaisant à lire.
En premier lieux, grâce au récit de Grant Morisson, plus "basique" qu'à son habitude, efficace et agrémenté de dialogues percutants, cyniques et assez méchants.
Ici qu'on se le dise la violence est crue et seule le petit cheval ailé bleu donne un peu de couleur à tout ça.
Un peu comme si Morisson avait fait une cure de Garth Ennis mais en enlevant tout ce qui peut être agaçant chez ce dernier.
Par contre, une fois la révélation du "pourquoi ?" de l'apparition de cet ami imaginaire, la récit nous emmène vers une fin un peu évidente et au final sans surprise (mais là aussi , c'est l’efficacité qui prime avant tout)
Le dessin de Darick Robertson qui est capable du meilleur comme du pire, est plutôt inspiré.
Depuis ses premiers travaux (notamment sur les New Warriors), j'ai toujours apprécié son travail et j'aime la façon dont il assume le côté crade de son dessin (même si parfois, il peut se laisser aller à une certaine facilité ce qui donne des planches plus ou moins inégales)
Du coup, il colle parfaitement au scénario de Grant Morisson et je dirais même qu'il fait partie intégrante du succès de celui-ci, une sorte d'osmose entre le scénario et le dessin.
Un album pas forcement indispensable mais qui fait passer un bon moment de lecture (et au final , c'est avant tout ça qu'on attend d'une bonne histoire)