Hard Boiled est un comic-book que j’ai pu voir étant petit. Adolescent, j’étais encore dans les super-héros et il n’y a que vers la vingtaine que j’ai pu en voir un peu plus, une planche par-ci par-là mais j’étais trop fauché pour me l’acheter. Il est ensuite devenu introuvable. J’étais très heureux quand est sortie cette nouvelle version. Je me suis jeté dessus comme si je venais de lire un trésor et je dois dire que mes attentes devaient être hautes car ma déception fut immense.
Frank Miller au scénario, je m’attendais à un truc un peu couillu et niveau violence, ça se pose là. Malheureusement, je n’y ai rien vu d’autre. De longues et interminables planches de baston avec une petite scène de sexe au milieu, histoire de faire passer le tout. Le scénariste n’y pose aucun message ou alors le dit de manière tellement cryptique que je ne l’ai pas vu. Les dialogues sont quasi inexistants et dignes d’un film de série Z (et encore même là, c’est parfois meilleur !). Certes, on retrouve le questionnement sur l’identité mais ce n’est vraiment que survolé dans une débauche de violence. Ah si, il y a quelques références à des acteurs comme Clint Eastwood (sûrement dans sa période Dirty Harry) ou Sylvester Stallone.
En fait, pour trouver de bons points à Hard Boiled, il faut aller du côté de Geof Darrow. Le dessinateur est à son top livrant des planches ultra-détaillées, nous montrant une société où règne la débauche et l’hyper-consommation. Si on remet l’œuvre dans son histoire, on voit bien aussi le côté Robocop, pour lequel Miller a participé aux suites du premier film.
Hard boiled est donc pour moi l’histoire d’un comic-book que j’ai attendu pendant des années et qui s’est révélé être une déception. Je pense aussi ne pas avoir toutes les clés pour bien apprécier ce récit. Peut-être qu’en lisant le livre sur Miller paru aux Moutons Électriques, je pourrais plus l’apprécier.