Plus d'une personne ont été trompées par la présence d'Hiromu Arakawa sur la couverture. Celle-ci ne fait que dessiner et je ne peux que regretter de voir que nombre de personnes croient encore que le scénario est d'elle, bien qu'elle ait participé au processus d'adaptation.
Le dit scénario peut sembler complexe : dans un univers tiré de la Chine féodale, l'empire Ken est au bord du gouffre, suite à la présence d'un empereur qui ne dispose d'aucune réelle volonté. Dans une des provinces de l'empire, Taito vit avec son père, son grand-père et sa sœur, Laila. Taito est le digne héritier de sa famille : un combattant surpuissant qui protège son village contre les soldats de l'empire abusant de leur pouvoir.
Mais Taito est aussi la réincarnation de l'étoile d'Hagun, l'une des sept étoiles septentrionales qui se réincarnent périodiquement pour protéger l'empire. Hagun est l'étoile du nord et elle s'oppose directement à Tonro, l'étoile du sud. Les deux réincarnations sont nés pour s'opposer entant que duo célestes, entre les deux, cinq autres combattants divins existent, les réincarnations de 5 étoiles intermédiaires. Suite au vol d'une épée légendaire, Taito va partir en mission avec Laila et Ryuko, un jeune moine encore plus puissant que notre héro.
On a donc un récit qui combine art martiaux, réincarnation, géo-politiques, trahisons, etc. Les complots sont nombreux et très vite on se demande si on ne devrait pas tenir un classeur pour suivre le court des choses tant les informations sont nombreuses.
D'autant plus que le début du manga va extrêmement vite, on découvre rapidement les 7 guerriers divins quand bien même, il faut l'avouer l'intérêt n'est guère là. Classique dans sa forme et dans son rapide développement, la série essaye de gagner des points avec la complexité des personnages, qui passent d'une enfance où le monde est binaire à un âge adulte plus complexe devant assumer ses erreurs.
Graphiquement efficace et intéressant sans aucun doute, le manga cependant peine à trouver son rythme de manière bien définie et apporte quelques éléments bien néfastes. On songera d'une part au manichéisme de la fin où le bien s'oppose au mal, et puis c'est tout ! D'autre part, l'ajout d'éléments magiques peut réellement choquer tant le ton est pratiquement réaliste tout le long. Les personnages jouissent certes du Ki, mais en-dehors de cela, ça reste à peu près cohérent. Or le manga apporte un aspect magique très forts dans les derniers antagonistes.
Hero Tales est une lecture agréable sans être passionnante, plaisant ce manga n'est absolument pas inoubliable pour autant.