Holyland, tome 8 par Sunread26

Chronique complète

Extrait :

Même si j’apprécie beaucoup les œuvres de Kouji Mori (pour celles que j’ai lu jusqu’à présent), j’admets avoir un peu de mal sur leur prix. J’essaie donc d’attendre un peu afin d’essayer d’avoir quelques tomes d’occasions, d’où un certain décalage entre mes chroniques et leur date de sortie. C’est un peu le cas sur plusieurs séries d’ailleurs… Malgré tout, j’espère que d’autres de ses séries finiront par venir chez nous, que Suicide Island aura une réimpression ou sera récupérée par un autre éditeur…

Yû a réussi à revenir dans la course et à corriger sa posture de combat. Il souhaite maintenant rendre l’aide que Masaki lui avait offerte en l’empêchant de se faire lyncher par les sbires de Yoshii. Pour cela, il se lance donc dans un nouveau combat, contre l’adversaire de Masaki, Taka le kenshi (pratiquant de Kendo). Yû s’est beaucoup entrainé, que ce soit pour rectifier sa posture ou pour réfléchir à un moyen de vaincre Taka. Outre sa détermination, Yû est vraiment un combattant intelligent, puisqu’il se prépare sérieusement avant chaque combat prévu (surtout dernièrement). Sa période tête brûlée l’a sans doute fait réfléchir et réagir en conséquence, en augmentant son panel d’armes. Lorsque l’on combat face à un adversaire avec une arme, le problème vient souvent de la distance, avec une arme, l’allonge est plus importante qu’un poing (tout comme les dégâts). Le sabre de Taka étant aussi très maniable, il est donc difficile de l’esquiver, même en reculant. La parade qu’a trouvé Yû pour combler cette difficulté et à la fois simple et difficile à mettre en place. Il s’agit de la roulade, avant comme arrière. Je ne sais pas si vous avez déjà essayé d’en faire, mais ce n’est pas si simple, surtout en combat réel et sur un sol en béton (j’ai toujours eu du mal avec les roulades arrière). Il n’y a pas eu d’avertissement à ce sujet, donc je me permets de le faire : ne vous amusez pas à faire une roulade sur un sol dur, commencez par essayer sur des tatamis déjà. Ce combat montrera vraiment l’évolution de Yû qui impressionnera même Masaki, ses coups ne se limitent plus qu’à la boxe, il a vraiment varié son panel et semble avoir un don pour apprendre différentes techniques. Shôgo en est d’ailleurs toujours un peu jaloux, même s’il tient aussi à son amitié avec Yû…

Yû ne donne pas l’impression d’être retourné à l’école et je ne crois pas qu’il ait envie d’y retourner non plus. C’est dommage, car il détruit sans doute son avenir, il ne pourra pas vivre de combat, à moins de devenir un criminel (ou de passer côté pro, mais il y a des règles côté pro donc ça ne lui plaira pas). La réaction des filles de son école est d’ailleurs assez particulière et je comprends la réaction de Yû. Il était vu comme un looser, mais maintenant qu’il a changé de coupe et de carrure, il devient classe. Je ne parle même pas du terme viril, qui me met tout aussi mal à l’aise. En quoi se battre fait de toi quelqu’un de plus classe ou de plus viril ? Mai ne semble pas être du même avis que ses amies, mais ce n’est pas bien montré. Yû est en tout cas très chamboulé par leurs paroles, il ne sait pas ce que ça veut dire d’être classe. Il était littéralement harcelé à l’école à cause de son apparence, voir que le comportement et la vision des autres à son égard change pour si peu l’écœure un peu et ça se comprend. Changer le traitement qu’on lui accorde juste pour ça montre à quel point ses personnes sont superficielles, ce ne sont donc pas le genre de personne avec qui il faut être. Sans oublier que changer d’avis aussi facilement, c’est un peu réduire tous les efforts qu’il a fait jusqu’à présent pour changer et trouver sa place. Les personnes qui le jugent uniquement sur son physique ignorent tout de ce qu’il a traversé. Autant lui dire que sa coupe de cheveux lui va bien c’est normal et ça peut se comprendre, autant le reste, je trouve ça assez mal placé de la part de personnes qui ne lui adressait même pas la parole avant. De faible, il passe à timide dans leur tête, comme par hasard. Les harceleurs oublient vite leurs paroles et les changent tout aussi vite, mais la victime elle, s’en souvient toujours très bien, souvent au mot près.

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