Difficile à écrire cet avis car j'ai envie de m'adresser aux potentiels lecteurs plus qu'à ceux qui l'ont déjà lu. Mais j'ai envie de parler de l'oeuvre et de ce que ça raconte, et forcément je vais dévoiler des choses.
Bon, aux potentiels lecteurs: jetez-vous dedans. C'est vrai que le dessin est déstabilisant au début mais il y a un clairement un charme qui m'a séduit. Je peux vous dire que je m'attendais à quelque chose du style "I hate Fairyland" que j'ai pas encore lu (mais je sais ce que c'est), donc une petite fille teigneuse qui déglingue ici des géants. C'est ce qu'est IKG mais c'est la partie émergée de l'iceberg. Je peux difficilement en dire plus, si ce n'est que c'est une courte lecture et qu'elle ne mérite ni plus ni moins.
Voilà, j'en ai peut-être pas dis assez pour vous convaincre...tant pis, vaut mieux ça que d'en avoir trop dit. Maintenant partez!
Il est temps de parler un peu plus en profondeur et de mon ressenti, pour éviter les accidents, je dis tout ça dans une balise spoilers.
Pfiou. Je sais pas pour vous mais en lisant IKG je savais, ou plutôt je sentais qu'il y avait quelque chose d'autre qui se cache dans ce que ça raconte. Le truc c'est que l'histoire utilise tellement l'imaginaire et le dessin traduit très bien cela dans son style très cartoon qu'on se dit qu'elle [Barbara] est vraiment spéciale, qu'elle voit un autre monde que les autres ne peuvent pas.
Sauf que non, c'est juste que son imagination littéralement débordante est là pour fuir la réalité.
C'est pas tant qu'apprendre la vérité sur ce qu'elle fuie, c'est-à-dire sa mère mourante, qui est surprenant, qui nous choque. C'est d'un seul coup mettre tout le côté imaginaire se clasher contre la réalité et de percevoir Barbara non plus comme une fille excentrique tueuse de géants, mais comme une fille qui a peur d'affronter la réalité, et putain qu'elle est dure.