La cité de la peur

A l'occasion du lancement de Glénat Comics, un nouvel ouvrage de Warren Ellis avait été mis à l'honneur, avec la participation de l'artiste brésilien Gianluca Pagliarani qui s'est occupé des dessins.

La série nous plonge dans une atmosphère assez rafraîchissante se plaçant dans un monde uchronique. Le croisement entre différents genres est assez étonnant : le western et la science-fiction. L'histoire se place dans un contexte alternatif de la seconde guerre mondiale, celle-ci n'aurait pas durée jusqu'au bout et cette interruption viendrait d'une attaque d'extra-terrestres. Ces derniers ont profité des désastres et des conditions chaotiques de la guerre pour mettre en oeuvre leur offensive.

L'introduction paraît assez complexe, mais la trame principale est posée de manière rapide et convaincante. On suit une jeune femme dénommée Mary Raven, et qui a pour objectif de retrouver la trace de l'assassin à l'origine de la mort de son père. Notre héroïne va alors débarquer à Ignition City, mais elle n'est pas au bout de ses peines, car dans ces lieux malfamés règne une ambiance très western.

Les dessins sont plutôt satisfaisants, certains décors sont même exquis, le design général est donc très crédible. Au niveau des architectures, le dessinateur brésilien a fait un joli boulot et on se rend compte de son talent dans le domaine du steampunk. On peut tout de même noter quelques imperfections sur les visages des personnages.

C'est avec enthousiasme qu'on retrouve Warren Ellis dans une oeuvre de qualité et originale comme il sait si bien le faire. On se laisse aisément porter par la narration qui est servie par une ambiance visuelle envoûtante. Une bonne découverte.