Ça y est enfin ! Après plusieurs reports, ORBITAL 7 est enfin disponible.
Et le résultat est bon, voire très bon par certains côtés, comme toujours (la densité de l'histoire, un sujet très bien maîtrisé, une continuité intéressante), mais décevant par d'autres. Ou plutôt, dans un seul domaine, et c'est là que c'est très surprenant : le dessin. Mais attention, ça reste malgré tout nettement meilleur que ce qu'on nous propose généralement dans la BD actuelle en matière de SF (et pas que, d'ailleurs).
Car effectivement, après la 20e page, Serge Pellé se montre cette fois-ci plus... euh... comment dire... Négligent ? Relâché ?
C'est triste à dire, mais certaines cases donnent la sensation qu'elles ne sont qu'ébauchées par traits rapides et colorisées immédiatement ensuite (mais quelle colorisation !). On ne trouve pas toujours le niveau de finition auquel l'artiste nous avait habitués dans les 6 albums précédents.
Peut-être est-ce une nouvelle manière qu'il a décidé d'inaugurer pour ce nouveau cycle ? Mais on ne peut s'empêcher de le remarquer.
Ce qui ne veut pas dire que quoi que ce soit soit graphiquement raté dans Implosion. Loin de là ! Pellé est toujours aussi bourré de talent, et s'il est vrai que certaines cases peuvent être décevantes, la grande majorité des autres reste toujours aussi impressionnante. Que dire par exemple de cette intrigante et magnifique dernière planche abstraite ?
Dans ce nouveau volet, on découvre donc le but des névronomes. Kristina s'affirme encore plus comme un personnage de caractère. Quant aux relations entre Swany et Mézoké, ça suit son cours, pourrait-on dire. Et si le passage sur Tetsuam, privilégiant l'action, manque d'une certaine épaisseur, il n'en reste pas moins qu'on a hâte - encore - de découvrir la suite, même si dans l'ensemble ce tome 7 est un peu en deçà de ses prédécesseurs.