J'ai l'impression que le format quarante-huit pages ne convient pas à cette série qui en est toujours à la phase zéro de l'introduction. Les personnages sont là sans être là, ils s'échangent deux-trois répliques amusantes en début de tome avant de se coaliser en une petite armée au service de la justice, de devenir un amas de cow-boys sans nom dans lequel chacun perd son identité propre, alors même que les vignettes perdent leurs dialogues et donc leur attrait. L'histoire est en plus d'une fadeur ahurissante (il faut sauver les pauvres Indiens maltraités par les blancs capitalistes...) et met de côté ce qui fait l'originalité de cette bande dessinée, soit l'immortalité d'un nihiliste et les réflexions sagement saugrenues de Dieu.
La suite sans moi.