J'étais passé à côté de la sortie de ce livre (alors que, dans le cadre de mon métier, j'avais vu passer les premières planches). Des années plus tard, un ami me l'a mis entre les mains et là, la révélation.
Présenter l'histoire est à la fois simple et compliqué.
Simple parce que tout l'histoire semble être les errances d'un homme au sein de ce qui semble être un vaisseau spatial, en tous cas un univers, immense et pourtant fermé, cherchant des réponses ou en tous cas des sorties qui lui resteront fermées. Des créatures hostiles hantent ce monde, dont d'étranges créatures sombres qui elles aussi essaient de passer ces portails fermés.
Mais l'histoire se limite à cette errance, à la découverte de cet univers pourtant répétitif. Ce qui impressionne c'est la variété dans cette contrainte : on ne fait qu'erre dans un décor qui rappellera l'étoile de la mort, mais c'est toujours différent.
Des falaises, des tunnels, des plaines, toujours métalliques, des forêts de poutrelles... Tout cela pour fort peu d'interaction humaines. Quelques échanges avec d'autres errants, des messages laissés dans le vide à des contacts qui ne répondent pas ou plus... Bref, on est dans du contemplatif ou peu d'action viennent ponctuer de looooongues périodes d'exploration.
Il y a un effet "jeu vidéo", mais surtout, il y a une ambiance qui ne rappelle pas grand chose de connu. Peut être le film CUBE sans les pièges (mais avec l'imagination des propositions), peut être Stalker (dans un univers propre et asseptisé).
Bref, si on aime la SF, les ambiances anxiogènes et les récits survivalistes, on sautera sur ce récit qui change des habituels récits d'action qui semblent être la loi du genre en bande dessinée.