Petite anecdote personnelle. Feu Black Bones – label vidéo de RG Square, l’ancêtre de Black Box – ne fût présent qu’une seule année comme exposant à la Japan Expo. Sur ce stand, j’avais remarqué la présence d’un DVD Japonais des OAV de Kekko Kamen. Signe que l’équipe s’intéressait déjà à notre héroïne de charme à l’époque (et je les comprends).
Avec Cutie Honey, et dans une moindre mesure Maboroshi Panty, Kekko Kamen – parodie de Gekko Kamen – représente le pinacle de la combattante puissante, sexy, et un tantinet libertine de ce vieux cochon de Go Nagai. Avec ici des avantages de taille : une série pensée uniquement pour le format manga, disposant d’une véritable conclusion, et qui ne fût pas confiée à un assistant.
L’histoire se déroule dans un pensionnat ultra-strict où le taux de réussite des élèves doit se maintenir à 100%. Et le corps professoral ne recule devient rien pour obtenir de tels résultats, qu’il s’agisse de torturer les élèves les moins brillants, voire de se débarrasser des éléments encombrants.
Heureusement, les lycéens peuvent désormais compter sur l’aide de Kekko Kamen, qui incarne la justice dans toute sa nudité face à des professeurs tous plus libidineux les uns que les autres.
Sans être aussi violents que Cutie Honey, il s’agit d’une série riche en hémoglobine, mais aussi et surtout en grivoiserie, en personnages loufoques, et en humiliation public de la victime préférée des enseignants. Avec ici une certaine propension de l’auteur à parodier des séries ou des héros d’autres mangakas.
Grâce à son ton léger, son rythme soutenu, et son humour, Kekko Kamen se hisse parmi les meilleurs titres de Go Nagai disponibles en langue française. A moins d’être trop prude pour une lecture aussi infamante, il s’agit d’un indispensable.