Écrite par Allan Moore et dessinée par Brian Bolland, cette BD est agréable mais comporte tout de même quelques points noirs.


Les plus:
- les dessins sont d'une belle précision, les comics en 1988 n'étaient pas tous aussi fournis.
- Un joker bien présent.
- La fin ouverte est plutôt intelligente.


Les moins:
- la proposition scénaristique demandait davantage de pages. L'évolution de Batman est trop rapide...
- Le personnage de Batman est moins bien écrit que celui du Joker.
*Dans un premier temps, Batman va à l'asile d'Arkam pour simplement dire au Joker qu'il a pensé à lui et qu'il s'inquiète sur le fait qu'ils vont finir par s'entretuer et qu'il ne veut pas en arriver là... What?! Pourquoi il lui dit tout ça? Pourquoi commencer un Comics sur ça, ou alors au moins apporter un flashback sur cette soudaine inquiétude du chevalier noir dans la suite de l'oeuvre...
*Dans un second temps, lorsque Batman cherche le Joker il va interroger quelques "méchants" (mafieux, pingouin etc.) un poster du joker à la main, comme-si les "bad guys" de Gotham ne connaissaient pas le joker... De plus ce n'est pas vraiment le mode opératoire du Batman. C'est un détective avant tout et le joker est l'un des antagonistes qui laisse le plus d'indice derrière lui. Et au final il ne le trouve même pas, c'est le Joker lui-même qui lui envoie un carton d'invitation à la fête foraine. Dans un bon volume de Batman, ce qui prime souvent c'est l'enquête. Ici l'enquête ne vaut pas un clou. Il y a même une planche où Batman entre le nom du "joker" sur sa base de données qui lui répond "Inconnu" ! Ho quelle surprise, ne l'avait-il pas déjà fait?!


Voici 3 analyses sur la dernière planche de la BD. Libre à vous de prendre pour sacré celle qui vous parle le plus:


1 - La fin la plus simple c'est que le Joker fait une blague à Batman et celle-ci finit par le faire rire. Cela prouve qu'il est moins stoïque qu'il n'y parait mais également que le Joker au fond c'est un bon pote de Batman car sans lui il s'ennuirait beaucoup à Gotham et c'est peut-être pour cela qu'il ne veut pas le tuer. Mais cela peut vouloir dire aussi, Batman fait partie de la même catégorie de gens que le Joker. La vie les a démoli, ils se sont relevé mais chacun a suivi un chemin différent.


2 - Dans les dernières cases de la dernière planche les rires s'arrêtent net. On peut se demander si Batman -étant donné que le dernier geste qu'il fait c'est de lever son bras sur l'épaule du Joker- ne lui tord pas le coup hors cadre. On peut lire à quelques endroits sur le net que c'est ce que voulait Alan Moore...


3 - Et enfin ma dernière interprétation, que je n'ai pu lire nul part pour le moment et peut-être la plus improbable mais la plus intéressante à mon gout pour ce "one shot". Durant le combat le joker jette de l'acide sur Batman, celui-ci se soigne avec une éprouvette de sérum. Par la suite le joker sort une aiguille sans doute empoisonnée, mais avant de pouvoir piquer son ennemi avec la chauve-souris donne un coup de pied et la fait tomber. On peut imaginer que Batman ait tout de même été touché par l'aiguille. Ce poison qu'on peut voir dans divers volumes ( Amère victoire, Catwoman à Rome...) ainsi que sur la première victime de Killing Joke, provoque quelques rires de la part de la victime puis un rire figé qui amène à la mort. Et si... Je dis bien et si, ce rire que Batman "subit" à la fin de l'oeuvre n'est pas celui qui ait dû au fameux poison "Jokerien" et que Batman s'est fait avoir par un Joker bien plus futé que lui. Cela ne paraît pas choquant car le chevalier noir est intellectuellement inférieur à son antagoniste durant tout le volume. De plus le titre Killing Joke prend aussi du sens avec cette analyse de fin. Si cette analyse se rapproche de de ce qu'il y a dans l'esprit d'Alan Moore, c'est clairement du génie car Moore aurait donc tué Barman sous les yeux crédules de la compagnie DC...

Alucard-8
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le 29 déc. 2016

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No Life  King

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