La première fois que j’avais entendu parler de King’s Game, c’était quand un pote, devant moi, avait acheté un tome de cette série. On s’est posé sur un banc, il m’a abandonné mentalement pour se plonger dans sa lecture (ça se fait beaucoup en Bretagne ça). Du coup, soit je jouais une énième fois sur mon téléphone, soit je lisais un peu sur son épaule histoire de voir ce que ça donnait, après tout, je n’y connaissais rien.
Ça avait l’air cool. Bon, c’était super violent, mais le dessin était quand même sacrément cool.
Six mois plus tard…
Me revoilà encore une fois dans la médiathèque de ma ville. Et, oh tiens, les King’s Game… Bon, bah, je les ai pris. J’entendais souvent de King’s Game que c’était un concept absolument génial mais pourtant ultra-mal exploité.
Et vous savez quoi, c’est exactement ça !
Quand j’ai lu les deux premiers tomes, j’ai dû attendre quelques jours pour lire la suite (et je me rends compte que j’ai lu les trois tomes suivant à la suite). Entretemps, je réfléchissais, je me posais des questions concernant ces deux premiers tomes. C’était pas énorme… mais c’était quand même cool (et le dessin est sacrément bon).
King’s Game c’est un survival où des élèves d’une classe de seconde doivent obéir aux ordres d’un pseudo roi sous la menace de la mort. Cette idée est géniale ! Les capacités d’exploitations étaient grandes. Je pensais vraiment que ce manga allait développer une sorte d’analyse de la nature humaine un peu à la Walking Dead.
Que nenni, que nenni. C’est bien triste, parce que dès le premier tome, il démarre son analyse de la nature humaine. Et puis, c’est tout, rien de plus. Après, c’est juste des ados qui se gueulent dessus pour savoir qui va survivre. Bon, au moins, y a du suspens.
Que nenni, que nenni. C’est sûr que foutre les personnages dans des situations catastrophiques, c’est cool. Mais quand ça a pour conséquence d’avoir des Deus Ex Machina toutes les trente pages, ça l’est moins. A un certain moment, j’en avais tout simplement plus rien à foutre de ce qui se passait. Les personnages sont dans une merde pas possible ? On s’en fout, puisqu’il y aura toujours un retournement de situation complètement improbable pour pouvoir relancer l’histoire. Heureusement que ça dure que cinq tomes. Vous imaginez ça dans une série aussi longue que One Piece ?
Rholala, ça en devenait même ridicule !
Mais bon, après tout, y avait quand même quelques passages épiques, et parfois, le suspens était efficace.
Et puis… y a eu cette fin… Mais pourquoi vous avez fait ça ? Pourquoi ? Mais juste, ça ne rime à rien. J’ai vaguement compris ce qu’est le Jeu du Roi, mais sinon, elle a servi à quoi cette fin ? J’ai rien compris. Ça se veut émotionnel, beau, mais c’est tellement improbable, et bâclé qu’on y crois pas. Mais merde, le tome final était tellement cool ! Y avait enfin du suspens, enfin quelque chose qui tenait la route. Enfin des morts avec de l’émotion (et y en a des morts). C’était bien !!! Mais pourquoi… cette fin ? Y a pas un moment où l’auteur s’est dit que cette fin cassait tous ce qu’il préparait et n’avait tout simplement aucun rapport avec le reste de la série, avec le propos même ?
Enfin, bref, cette première saison de King’s Game était donc prometteuse, et a su me divertir. Mais elle est tellement truffée de gaffes et d’incohérences que ça nuit tout simplement à la lecture. Dommage. Mais bon, il paraît que la suite est mieux. Donc… espoir.