Le héros des enfants
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le 12 avr. 2020
Le premier tome de Klaus fut, l’année dernière, un véritable coup de coeur. Grant Morrison nous proposant, me proposant une revisite des origines de Santa Claus qui m’a totalement embarqué. Une histoire passionnante, d’excellentes idées et des dessins de Dan Mora assez géniaux. Autant dire que j’attendais ce deuxième tome avec la plus grande impatience, mais l’envie d’attendre la période des fêtes a réussi à me faire patienter.
Une reine des glaces sans âge commandant une armée de bonshommes de neige robots construits en bois magique, une société de soda voulant à tout prix faire de Noël une marque commerciale sur l’ordre d’un double maléfique… rien d’autre qu’une journée ordinaire dans la vie de Klaus, l’homme qui est devenu celui que l’on appelle Santa Claus : le Père Noël !
Le légendaire Grant Morrison s’associe au prodigieux dessin de Dan Mora pour nous plonger aux origines de cette figure populaire dans un univers de fantasy somptueux.
(Contient Klaus et la Sorcière de l’Hiver et Panique à Noëlville)
Je vais commencer par les dessins de Dan Mora. Ce fut une véritable découverte lors du premier tome. Une claque visuelle assez impressionnante. Sa représentation du village Grimsvig était tellement magique, la forêt autour nous donnait l’envie de nous y rendre pour nous y perdre en compagnie de Klaus. J’attendais avec impatience de retrouver ses dessins… mais il faut faire attention à ce que l’on souhaite…
Quelle claque ! Mais pas une claque positive… loin de là ! Quelle horreur ! Que s’est-il passé ? Si on peut apprécier quelques planches, comme lorsque Klaus retrouve Geppetto, le reste… C’est ahurissant de voir une telle différence de qualité entre les deux tomes. C’est poussif, indécis, ce n’est pas harmonieux, les personnages sont laids ou bâclés, on ne retrouve absolument rien de la magie (de Noël) que nous pouvions retrouver dans le premier tome. Quelle déception !
Si je dis souvent que la simple qualité des dessins peuvent justifier l’achat d’un tome, là c’est tout l’opposé, ce tellement indigeste.
Concentrons-nous, maintenant, sur les deux histoires proposées par Grant Morrison. Ici, adieu le folklore de l’heroic fantasy du premier volume. Le scénariste écossais nous emporte dans une époque plus contemporaine.
Dans la première histoire, Klaus et la Sorcière de l’Hiver, Klaus débarque chez un père en panique. Ses deux enfants ont disparu. Klaus part à leur recherche, en compagnie de Lilli, sa louve. Cela l’emmène à son ancienne fabrique, où il tombe sur un armée de robots monstrueux, fabriqués en bois enchanté ! L’œuvre de Geppetto (amusant de le voir là), ancien « disciple » de Klaus.
Une intrigue qui se laisse lire, mais Grant Morrison incorpore trop d’éléments en si peu de chapitres. Beaucoup d’informations, et à peine cela est-il assimilé que pouf ! C’est déjà fini. Même si le final est assez poétique, il n’en reste que c’est vraiment moyen comme lecture.
Mais après, c’est pire ! Grant Morrison nous emmène à Noëlville ! Une ville ou Noël se déroule toute l’année sous l’impulsion de Coca… euh de Pola Cola… (le nom pourri n’augure rien de bon pour la suite…) Une société qui ne cherche qu’à faire de fric avec Noël et qui pour cela décide de vendre des enfants à des extraterrestres en échange d’armes pour asseoir encore davantage le pouvoir commercial…
Ou comment on pousse, pousse, pousse au maximum le cliché du méchant capitaliste se servant des dernières belles croyances humaines pour faire du fric, du fric et du fric. J’ai rarement lu une histoire de Grant Morrison qui m’ait autant déplu. C’est poussif, maladroit, cliché, tellement difficile, douloureux à lire ! Incroyable de se dire que c’est le même auteur de Flex Mentallo, Batman, Nou3, New X-Men, Joe ou encore All Star Superman…
Je crois que dans cette histoire, tout, absolument tout est mauvais ! Du début à la fin ! J’ai absolument horreur de ces lectures où tout n’est que cliché, encore plus quand c’est aussi mauvais. Je suis rarement aussi virulent, parce que je trouve que je n’ai aucune justification pour critiquer le travail de telle ou telle personne. Mais j’ai tellement l’impression que l’on s’est moqué de moi ici.
Bref, un tome mauvais, très mauvais. Tant au scénario qu’au dessin. Il n’y a rien à garder. Un conseil, passez votre chemin.
Créée
le 25 août 2021
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