Eh bah c’est qu’on le croyait mort alors qu’en fait il était encore bien vivant !
Et pour le coup je ne parlais pas de Thorgal le personnage, mais bien de « Thorgal » l’univers bédéistique !
Bah oui…
Moi personnellement, depuis quelques albums, je ne donnais plus cher de sa peau.
Et pourtant, voilà qu’après un « Barbare » classique mais de bonne facture, cet album « Kriss de Valnor » a l’intelligence de poursuivre et de développer le sillon de son prédécesseur.
Personnellement, je ne m’imaginais pas qu’un cycle « byzantin » se mettrait en place.
Or, il s’avère que, me concernant, ça a fait mouche parce que ça a réveillé mon intérêt pour cette saga.
Pour le coup, non seulement cet épisode reconnecte avec une esthétique et une atmosphère que j’adore (cette collusion entre imagerie antique et nihilisme très noir et très moderne) ; mais en plus cette épopée est aussi l’occasion de réactiver par mal d’arcs narratifs laissés en friche, comme celui lié au parcours personnel du personnage de Kriss ou bien encore tout ce qui est corrélé au cycle « Shaigan ». Personnellement, je trouve que le cheminement de cette intrigue est au final très efficace, parce qu’en plus de nous faire découvrir des lieux et un univers, on voit des personnages se forger et évoluer ; des situations se complexifier ; et des regards se nuancer.
Au final, quand cet album se finit, une vraie évolution s’est opérée sur beaucoup de points : à la fois sur notre perception du personnage de Kriss, mais aussi sur le relationnel Thorgal / Aaricia.
Pour le coup, je trouverais même presque dommage que l’album s’appelle ainsi. Car au fond, le retour du personnage de Kriss est loin d’être le seul point marquant de cet épisode. Ce n’est pas non plus celui qui révèle le mieux son identité. Et surtout cela gâche un peu la surprise de voir un tel personnage débarquer dans l’intrigue...
Mais bon, quand le seul problème d’un album de « Thorgal » se réduit à ça, je trouve que ça augure quand même de beaucoup de bonnes choses sur ce qu’il contient au final.
En tout cas, me concernant, cet album relance clairement chez moi la machine à intérêt « Thorgal ».
Je me demande bien ce qu’il va en ressortir pour la suite…