Ce premier tome de Kuroko's Basket se fait l'excellente mise en bouche d'un manga vraiment prometteur. Les personnages sont pour le moment un peu caricaturaux et stéréotypés (ça reste un premier tome, c'est vrai), mais la grande force de Kuroko's Basket réside dans la manière dont dès les premières pages, le duo d'enfer Kagami/Kuroko fonctionne parfaitement. On adhère aussi bien au comique de situation lié à la différence de leurs caractères respectifs qu'à la façon dont sur le terrain, les deux héros se complètent à merveille. En deux mots : on y croit, et c'est tant mieux.
Ceux qui auront tôt fait de le comparer au classique Slam Dunk peuvent donc remballer leurs a prioris : Kuroko's Basket ne cherche en aucun cas à concurrencer le manga culte de Takehiko Inoue. Mis à part le basket, rien ne relie les deux mangas. Leur style et leur histoire respectifs en font des œuvres à l'opposé l'une de l'autre, aussi bien en terme de graphismes (là, on donne quand même le point à maître Takehiko Inoue) que de scénario.
L'histoire de Kuroko's Basket met en scène, comme dans beaucoup de shônen, un héros « faible » dans un monde de « forts » qui devra apprendre à se faire une place. Ce qui change cette fois-ci, et on appréciera ou pas, c'est le fait que Kuroko ne semble pas vouloir se dépasser pour lui, mais pour les autres. Pourquoi cette volonté de rester dans l'ombre et cette complaisance dans la fait d'être complètement transparent ? Cette première interrogation ainsi que les origines de Tagami, le joueur hyper talentueux qui « vient des Etats-Unis » font parties des nombreux éléments qui visent à être développés au fur et à mesure du manga.
Côté dessin, rien de mirobolant, mais Kuroko's Basket se laisse lire sans que vous ne soyez gênés par des graphismes trop approximatifs.
C'est donc un premier quart-temps réussi pour ce nouveau manga de chez Kazé Manga, qui offre là l'un de ses futurs shônen à succès. Malgré quelques petits défauts ici ou là, on tombe rapidement sous le charme de manga de sport et vous serez nombreux à faire de même.
On parie ?