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Petit rappel des faits du Tome 1: Le vieux roi est mort. Sa fille Tilda s'apprête à lui succéder, mais un complot mené par son jeune frère la condamne brusquement à l'exil. Avec le soutien de preux chevaliers, le sage Tankred et le loyal Bertil, la princesse déchuedécide de reconquérir son royaume. Commence alors pour eux un périple aventureux au cours duquel leur destin se révélera lié à « L'Âge d'or », un livre perdu au pouvoir si grandqu'il pourrait changer la face du monde. Et maintenant c’est l'hiver, la guerre a commencé. Tandis que les insurgés rassemblent leurs troupes et remontent depuis la Péninsule, la princesse Tilda assiège le château de son frère pour reconquérir son trône. En haut des remparts, en première ligne, les "gueux" se préparent à l'assaut...
Avis: Fini les couleurs bleu enchanteresse du premier tome, place au rouge et au gris, place au sang et à la guerre. Tilda, les traits tirés, a délaissé son long manteau bleu pour une armure, la même armure qu’elle entrevoit dans le lac à la fin du premier tome. Obsédée par le pouvoir, habitée par un maléfice inconnu sous forme d’un coffre d’or ... Cyril Pedrosa montre comment la folie peut ronger un corps.
Ce deuxième tome est beaucoup plus politique que le premier mais aussi beaucoup plus difficile à suivre. Ça fourmille de détails, c’est sombre (dés fois un peu trop) et oppressant. Le scénario est bien mené et nous tient en haleine jusqu’à la fin. Cependant on s’attache moins aux personnages, on se retrouve totalement extérieur au récit. Le format de l’âge d’or, un beau pavé de plus de 200 pages, permet à Pedrosa et Moreil de prendre leur temps, un peu trop par moment... Notamment sur une séquence de six pages sans aucun dialogue où l’on voit le frère et la sœur plongés dans leurs pensées, le regard noir, tournés vers leur fenêtre. Un beau bijou, mais où l’on reste sur notre fin et qui n’est pas à la hauteur du premier.
7/10Perrine