L’hiver arrive, et avec lui les cristaux entrent en hibernation. L’occasion de découvrir un nouveau membre de cette communauté, chargé de la garde hivernale. Entre poésie, mélancolie et tragédie, L’Ère des cristaux poursuit sa route, douce-amère et enchanteresse à la fois.
Antarticite est un peu l’enfant unique de cette grande famille des cristaux. En sommeil pendant tout l’été, car réduit à l’état liquide, il cristallise quand le temps fraîchit. Et pendant que ses frères et sœurs s’endorment un à un, affaiblis par l’absence de luminosité, lui veille, avec maître Vajra, solitaire. Mais cette année Phos, notre héroïne, n’a pas sommeil et décide de leur tenir compagnie pendant les mois rugueux.
Ce troisième volume recentre donc le récit sur ce nouveau personnage qui offre un pendant à Phos lui permettant de se remettre en question et, indirectement, de progresser. Si notre personnage principal continue de provoquer des catastrophes, souvent tragiques, son évolution est manifeste, et inquiétante à la fois.
Nous découvrons aussi, enfin, Maître Vajra à l’œuvre, face aux divers assauts séléniens. Le lecteur aura ainsi droit à plusieurs affrontements de toute beauté, intenses et dramatiques à souhait.
Se dégage de l’ensemble une atmosphère véritablement atypique et troublante. Une aura mélancolique, empreinte de douceur néanmoins, domine cette aventure dont il nous tarde de découvrir la suite : la fin du tome, poignante et touchante remplit de ce point de vue pleinement son office.
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