J'avoue avoir été dérangé par la lecture de cette BD.
La première question que je me pose c'est pourquoi en faire une BD et pas un essai puisque c'est ce que cela semble être. Un essai qui tente de faire surgir la beauté des attentats contre Charlie Hebdo et l'Hyper Cacher de la Porte de Vincennes... Et de cela j'ai été passablement dérangé. Car au final c'est avec un certain angélisme que l'auteur aborde tout cela...
En fait, et fort malheureusement, cette BD ne peut plus être lue de la même manière depuis les attentats du Bataclan puis ceux de Nice. Ce n'est pas la faute de l'auteur mais peut-être son texte est-il sorti trop tôt pour prendre la pleine mesure de l'événement tant historique que social qu'a constitué cet attentat.
Par ailleurs une fois de plus, on oublie dans la mémoire française les attentats perpétrés par Mohammed Merah, l'auteur évoquant en effet la possibilité d'un massacre d'enfants n'ayant pas eu lieu et s'en réjouissant, comme si l'événement n'avais pas déjà eu lieu en France à peine 3 ans auparavant...
Bref, la quête de pardon et de beauté de l'auteur dans cette BD m'a mis dans un état de profond malaise. La très forte référence à des textes de Michel Houellebecq y est peut-être pour quelque chose...