Premier tome de la désormais mythique série Largo Winch. Tout est déjà dans ce premier tome : un complot financier, des magouilles et de l'argent, de l'action, des morts, du sexe, des voyages dans le monde. En bref, fils spirituel de Madoff et de James Bond, Largo Winch a tout pour plaire.
Certains défauts (même squelette narratif pour chaque histoire, répétition d'éléments iconiques, complot exagéré) ne sont pas encore présents pour ces débuts. Si on peut regretter l'usage de quelques éléments bien habituels du genre, on est relativement convaincu. L'intrigue financière est plaisante, le plan à plusieurs niveaux se laisse percevoir, l'ambiance général arrive totalement à convaincre le lecteur.
Largo Winch est appelé le milliardaire en blue jean, mais c'est plutôt le James Bond financier qu'on devrait mettre en armoirie. En effet, c'est vraiment le contexte qui donne à ce titre sa puissance.
Pour le dessin, Philippe Francq nous dévoile tout son art, avec des scènes d'action très dynamiques d'une part et d'autres plans beaucoup plus calmes pour illustrer simplement les longues tirades des personnages. Le dialogue étant au centre de l'essence de Largo Winch.
Il est difficile d'avoir un avis développé sur ce premier tome tant ça se limite à faire apercevoir un univers qui gagnera en complexité dès le tome suivant.