L'Île D-7 - Le Quatrième Pouvoir, tome 4 par Hard_Cover
Sur Nebulae Alpha, la société Neutral a organisé un concours qui décidera quelle grosse société d'armement gagnera l'appel d'offres pour le renouvellement des forces de défense du gouvernement central.
Nebulae Alpha a été le théâtre, il y a des années, de la guerre entre la Terre et les Krommiums. C'est maintenant une décharge en partie radioactive. Pour Gal, qui incarne le Quatrième pouvoir, c'est l'endroit rêvé pour se cacher.
Elle va donc se retrouver sur une planète où va se dérouler un affrontement sans merci. Sans compter que l'île D-7 où elle veut se cacher n'est pas inoccupée, contrairement aux apparences... La retraite de Gal ne s'annonce pas de tout repos.
L'Île D-7 est le quatrième tome du Quatrième pouvoir, série commencée en 1989 (ce qui ne rajeunit pas Juan Gimenez) avec Supramental. Elle s'était poursuivie en 2004 avec Meurtres sur Antiplona, puis plus tard avec Enfer Vert (2006).
Chaque épisode met en scène le QB4, ou le quatrième pouvoir, arme secrète et ultime, résultat de la fusion de quatre esprits aux pouvoirs mentaux supérieurs dans le corps d'une seule et même femme, Gal. Chaque album est le prétexte à un space opera musclé, comprenant tous les ingrédients du récit de SF pour adulte à la Gimenez : vaisseaux spatiaux bardés de technologies, grosses pétoires énergétiques, héroïnes plantureuses qui finissent toujours par prendre une douche à un moment ou un autre...
L'Île D-7 n'échappe pas à la règle. Les fans de Gimenez et du Quatrième pouvoir retrouveront donc avec joie Gal dans une aventure qui ressemble dans le fond aux précédentes. Car même si ce quatrième tome de la série est meilleur que le précédent, dont le scénario tenait sur un post-it, on ne peut pas dire que ce soit de la grande BD. Attention ! J'adore Gimenez. Mais je ne me voile pas la face : s'il brille devant la planche à dessins, il n'est pas un expert du scénario. Car quand on achète une bande dessinée signée Gimenez, on veut surtout retrouver son style inimitable, ses dessins nerveux, les cases qui se fondent parfois dans un chaos de sang, de feu et de métal, ses talents de designer pour vaisseaux et autres engins futuristes et, bien sûr, ses héroïnes séduisantes.
L'Île D-7 est donc un album de bandes dessinées à réserver aux fans de Juan Gimenez. Mais comme de toute manière seuls ces derniers devraient s'être accrochés jusqu'au quatrième tome du Quatrième pouvoir, je n'ai pas vraiment besoin de convaincre par ma chronique...