***Mon avis vaut pour les six tomes publiés à ce jour***
A première vue, Jules ne paie pas de mine. Découvert lorsque j’étais boutonneux, le personnage d’Emile Bravo est réapparu dans ma vie sans crier gare, au détour d’un rayonnage d’une austère bibliothèque.
Jules, c’est un Tintin qui aurait quatorze ans et qui, entre deux expéditions dans la stratosphère, essaierait de nous apprendre des trucs sur la science en abordant des thèmes comme la relativité, le clonage, la mort ou la place de l’homme dans l’histoire.
Mais pas de panique ! Tout cet aspect didactique est parfaitement intégré dans le récit, et rien ne saurait occulter le principal : l’aventure, pardi!
Je dois avouer qu’à l’époque où je lisais Okapi (oui, je lisais Okapi), il m’énervait un peu, le Jules. Parce qu’en plus d’explorer l'univers et de jouer avec l’espace-temps, le jeune homme est un adolescent tout à fait équilibré. Malgré sa famille de dégénérés, il est à la fois intelligent, rebelle, courageux et sensible. Rendez-vous compte, il a même une copine! Bref, un vrai héros de science fiction pour le gamin que j’étais alors.
Bon, par contre, j’ai profité de cette redécouverte pour lire les deux derniers tomes, et je les ai trouvés moins bons. Les histoires sont toujours bien racontées mais les personnages sont un poil plus dans la caricature, le poil qui fait qu’on n’y croit plus. Et si Jules s’est toujours posé des tonnes de questions, les réponses apportées dans les tomes 5 et 6 font plus figure de leçon de morale que d’appel à la réflexion.
Hormis ce petit bémol, c’est avec un grand plaisir que je me suis replongé dans les pérégrinations de Jules et de son cochon d’Inde. De quoi me donner envie de parcourir plus en détail l’œuvre d’Émile bravo, qui comme à l’âge d’or de la bédé franco-belge, a su créer une série accessible et intelligente.
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