Ce tome 2 de Justice League commence pour moi par une déception certaine: ils sont où les méchants incroyablement stylés qu’on nous a présentés à la fin du premier tome? Eh ben ils sont pas là, on a droit ici à un tout autre méchant créé de toute pièce pour ici encore mettre en avant ce que Johns veut que l’on voie dans ses personnages.
Et tant qu’on y est une seconde déception: les dessins! Jim Lee n’est pas présent sur tout le tome et ça se ressent. Pas d’unité de design des personnages, voire des costumes, c’est un poil perturbant. Les dessins restent très beaux sur tout le tome, mais on se demande parfois si on est bien en train de lire la même chose d’une page à l’autre tant le dessin nous fait changer d’ambiance.
Un nouveau méchant artificiel donc, avec toutefois un affrontement plus abouti et “réfléchi” que dans le tome précédent. Il est là pour révéler les faiblesses de nos héros, leur humanité, les pertes qu’ils ont subies et celles dont ils sont responsables. Et il le fait très bien, sans que ce soit excessivement original, les capacités du vilain permettent de nous faire ressentir plus vivement ces faiblesses, et ça donne en plus des planches très jolies.
Outre ce méchant, on a droit à la méfiance des autorités américaines vis-à-vis de la Ligue qui manque selon eux d’un certain contrôle. Ce point de vue permet de développer le personnage de Steve Trevor et sa relation avec Wonder Woman, ce qui est pour moi la meilleure partie de ce comics. Steve en ressort grandi, il a du charisme et on se prend d’affection pour lui; Wonder Woman subit tout l’inverse, elle devient antipathique et s’éloigne de l’image d’héroïne qu’elle avait péniblement acquise dans le premier tome.
La Ligue n’est toujours pas unie et ça c’est très dérangeant dans ce tome! Autant on comprenait très bien dans le premier tome que des fortes têtes comme eux aient des difficultés à s’accorder dès leur première rencontre ou leur premier méchant défait; autant au bout de cinq ans à vivre ensemble dans un satellite sans jamais voir grand-monde en dehors de Steve et des menaces qu’ils ont repoussées, ils auraient pu régler leurs différents, se mettre d’accord sur le chef etc. L’ambiance n’est pas là, les remarques acerbes des uns et des autres ne sont plus drôles comme elles pouvaient l’être dans le premier tome et on a plus l’impression de suivre les aventures d’une bande de sales gamins trop gâtés que des plus grands héros de la Terre!
Ce tome finit comme le précédent sur un chapitre dédié à la future ennemie de la Ligue. On en apprend plus sur ses origines et ses intentions, on découvre de nouveaux personnages et ils ont tous un design incroyable! Ils m’ont tous marqué bien plus l’esprit en quelques pages que les héros sur l’ensemble du tome. Ce chapitre donne à nouveau très envie de continuer cette série, et d’après les critique lues un peu partout le tome 3 redresse sérieusement la barre donc aucune hésitation à avoir!
Un petit bilan ne faisant jamais de mal: ce tome est sympathique, on prend malgrè ce que j’ai pu critiquer plaisir à le lire et à approfondir certains personnages. Il n’est pas à la hauteur de mes attentes, ni même du premier volet, mais ça reste une bonne lecture, et une bonne introduction là encore à DC et à la grande histoire que semble nous préparer Geoff Johns pour cette Ligue!