Bon…
On ne va pas se mentir : l’effet d’accumulation joue clairement dans mon ressenti concernant cet épisode.
Mais bon, d’un autre côté c’est aussi cela le jeu d’une saga.
Autant on dispose de la facilité de pouvoir s’appuyer sur la richesse déposée par les épisodes précédents, autant on subit le haut niveau d’exigence qu’on se doit d’atteindre en retour pour être à la hauteur de ses prédécesseurs.
Or, là, cet épisode, il est quand même bien trop bancal et trop vide en nouveautés pour vraiment sortir la saga de la mélasse dans laquelle les deux précédents tomes l’ont plongé.
D’abord il y a tout ce moment où Aaricia se risque à aller voir ce pirate pour négocier la libération de son homme capturé.
Mais c’est tellement évident qu’elle part se foutre dans une galère toute seule comme une grande !
Sa démarche, au regard de ce qu’on nous dit de ce monde, est totalement absurde. On sent que ce passage n’est là que pour permettre l’arrivée de Thorgal sur son île sans personne pour le connaître...
(puis le combat final, cela va sans dire.)
...
Alors certes, je ne dis pas : la première rencontre entre Thorgal et Louve pose quelque-chose d’intéressant et je pourrais dire la même chose l’opposition Jolan / Aaricia sur la façon de traiter Thorgal.
Le problème, c’est que tout est prévisible dans cet épisode. Il se passe ce qu’on attend qu’il se passe, et cela même si des fois on a du mal à comprendre pourquoi ça se passe…
Aaricia est prête à tout pour libérer Thorgal, puis elle le renie parce qu’il l’a abandonnée… C’est… pas très logique ça, non ?
Seulement voilà, il faut que l’épisode tienne 48 pages, alors on brode, on ficelle comme on peut, jusqu’à la résolution finale où il suffit juste que Thorgal sauve une fois de plus sa bien-aimée pour qu’elle le reconnaisse à nouveau. Ça se fait comme ça ; ne me demandez pas pourquoi…
...
Au final, tout cela reste poussif et aboutit à une conclusion qui montre toutes les limites du point où est arrivée cet intrigue.
Vouloir à nouveau partir à l’aventure pour trouver la paix ailleurs, ça a encore du sens quand il y a encore tout un monde à découvrir. Mais là, après 23 tomes, on a un peu l’impression d’avoir fait le tour, surtout quand cela fait presque sept tomes qu’on tourne toujours plus ou moins autour du même endroit.
Tout ça à des allures d'agonie de saga...
C'est vraiment dur...