Et bien voilà, nous y sommes, le dernier tome, et les derniers épisodes, de Brian Azzarello et Cliff Chiang (sans oublier Goran Sudzuka) sur le titre de la belle amazone.
Apollon n’est plus, Héra a retrouvé ses pouvoirs et le Premier-Né se retrouve enfin sur le trône de son père qu’il hait tant et qui est toujours étrangement absent dans cette histoire où dieux, humains et héros se mêlent. L’heure est venue pour Diana de prendre ses responsabilités et de mettre définitivement Zola et Zeke à l’abri de toutes menaces, enfin, avant qu’ils…
Les oracles d’Apollon l’avaient prédit : un enfant de Zeus en a tué un autre. Et aujourd’hui, un dieu fou règne sur l’Olympe en ruines. Face à lui, il ne reste plus qu’à se soumettre… ou périr. Alors que la bataille pour le trône fera bientôt rage, Wonder Woman parviendra-t-elle à mener son armée à la victoire ?
(Contient les épisodes #30 à 35 et Secret Origins #6)
Après la défaite d’Apollon, le Premier-Né est devenu le nouveau dieu des dieux, celui qui trône tout au sommet de l’Olympe, bien refaçonné à son image…, et en toute sagesse, Diana a décidé de se replier chez elle, sur l’île du Paradis. Bien décidée à rassembler tous ses alliés avant l’ultime affrontement contre son demi-frère.
Mais malgré la présence de dieux comme Héra, Artémis, Héphaïstos ou encore Dyonisos à ses côtés, sa victoire est loin d’être seulement envisageable. Et cela est encore davantage le cas lorsqu’on voit avec quelle facilité le Premier-Né se débarrasse d’Hadès.
Ce retour chez elle lui permet, pour la première fois en six volumes, de réaliser qu’elle est la nouvelle reine des Amazones ! Encore un nouveau titre pour Diana. Wonder Woman, déesse de la guerre est maintenant reine. Avant de partir au combat, qu’elle n’est pas sûre de gagner, elle tient à prendre quelques décisions pour son peuple, qu’elle veut voir s’épanouir, grandir et surtout sortir de son enfermement qu’elle pense négatif pour les amazones. Et le moins que l’on puisse dire, c’est que sa première décision va provoquer de nombreux remous parmi les fières guerrières. Et je ne m’attendais pas du tout à cela. C’est assez surprenant, pour ne pas aller jusqu’à dire choquant de découvrir cette décision de Diana. Et lorsqu’elle défend son idée, ce n’est pas que vis-à-vis de ses sœurs, mais aussi de nous, lecteurs.
Il semblerait bien que ce combat, celui de diriger les siennes, s’avère être le plus difficile et le plus ardue pour notre belle héroïne.
Hormis celui à venir contre le Premier-Né ! Tous deux vont se battre de toutes leurs forces, et Diana n’aura pas trop de ses nombreux alliés, déjà cités, auxquels vont encore se rajouter Orion, Eris et même sa mère Hippolyte ! Mais tout cela ne suffira pas, il faudra également l’intervention de Zola et Zeke et de la vérité sur leurs identités pour que la balance penche enfin dans l’autre sens… Sacrées révélations, et j’avoue n’y avoir pensé à aucun moment durant ma lecture.
Et je suis déçu, un peu, je dois dire par ce final. Bien qu’il illustre à merveille que la force de Diana réside dans les alliés dont elle arrive à s’entourer, j’aurais aimé la voir se battre de toutes ses forces et qu’il y ait véritablement un perdant aux poings. Mais c’est peut-être également, sûrement, mon amertume de voir partir cette équipe créative, et voir arriver le couple Finch et toutes les craintes qui vont avec… J’ai tellement peur que le travail d’Azzarello ne passe à la trappe ou ne soit gâché par le duo, et ne parlons pas des dessins. Enfin si, je peux en parler puisque les premiers épisodes sont parus dans Justice League Saga, et si les dessins sont aussi pires que dans mes craintes, le scénario est pour le moment loin du travail d’Azzarello. Le génie créatif étant remplacé par la morosité générale des titres de DC.
Brian Azzarello a su donner un souffle mythique et mythologique au titre, ancrant Wonder Woman et dans notre époque et dans la mythologie grecque ! Nous offrant un univers véritablement fascinant, puissant et riche. Chose possible grâce au formidable travail de Cliff Chiang dans sa représentation des différents dieux. A aucun moment ces personnages n’ont dénotés du reste, un univers riche et cohérent avec des personnages vraiment charismatiques.
Bref, Brian Azzarello nous dit au revoir, mettant fin au périple de petit Zeke et achevant la métamorphose, sa métamorphose de Wonder Woman. Plus qu’une simple femme guerrière, avec toutes les connotations que cela peut amener, Diana est devenue une reine, une déesse et un personnage personnifiant à merveille les mots empathie et courage. Indéniablement ce titre aura été le plus grande réussite des New52.