Après avoir découvert véritablement les aventures de VALERIAN AGENT SPATIO-TEMPOREL grâce à Les Mauvais Rêves (dans le tome 1 de l'intégrale), j'ai poursuivi avec La Cité des eaux mouvantes/Terres en flammes, qui m'a littéralement ébloui. C'est l'album qui m'a rendu accro. D'autant plus que dans le volume de l'intégrale, cette histoire est suivie d'une troisième qui conforte cette sensation.
Le dessin s'est affiné (comparez la première planches aux dernières) et la vision de la Terre apocalyptique est fascinante.
J'ai fait un petit comparatif entre la version de l'album original (tronquée et amputée de l'équivalent d'une douzaine de planches) et la version Pilote qui figure dans l'intégrale et dans les rééditions actuelles de l'album. J'avoue que, à part certaines cases des vues de New-York immergée ou du passage avec les "prisons-bulles", les coupes ont été intelligemment faites. Il est vrai que le passage avec le vieux cow-boy n'apporte pas fondamentalement grand chose de plus à l'histoire, mais c'est vrai que ça intensifie l'atmosphère de chaos.
Dans cette histoire, Valérian & Laureline vivent leur meilleure aventure terrestre. Ils n'y reviendront que dix ans plus tard, mais avec beaucoup moins de bonheur.
Il est cependant dommage que les auteurs et/ou l'éditeur n'aient pas saisi l'occasion de la parution du premier tome de l'intégrale pour restituer certaines cases telles qu'elle étaient lors de la parution dans Pilote en 1968. On peut effectivement remarquer quelques différences : A la page 69 de l'intégrale, Valérian & Laureline sont accompagnés par Sun-Rae et un de ses hommes (sosie de Johnny Halliday qu'on distingue très bien dans la première case). Dans l'édition du journal (n°464) on voit ce quatrième venir avec eux (cases 2, 5 et 6) alors qu'il a été effacé dans l'album original de 1970 - version gardée pour l'intégrale. A la page 70, c'est un tronc d'arbre noir qui masque ce personnage qu'on distingue pourtant très bien derrière Laureline dans le journal (n°465). Et puis page 71, la 6e case nous montre des robots de dos faisant feu sur le petit commando. Dans le journal (Mâtin ! n°465 toujours), cette case est complètement différente puisqu'on voit ce quatrième équipier se faire cramer par les tirs croisés des deux robots sous les yeux horrifiés des trois autres.
Alors question : S'agit-il d'une (auto)censure au moment où l'histoire est parue en album ? Est-ce que Johnny Halliday a gueulé ?
En tout cas, c'est dommage de ne pas avoir repris telles quelles les pages parues dans Pilote. Ça aurait donné encore plus d'intérêt à l'intégrale.