Ce quatrième tome d’Earth-2 est particulier à plus d’un titre. Tout d’abord, il marque l’arrivée d’épisodes inédits pour le lecteur VF. Les épisodes de ce tome n’ont, en effet, jamais été publié en kiosque. Ensuite parce qu’il nous propose la troisième série hebdomadaire proposée par DC pendant les New52 : World’s End. Saga apocalyptique, qui a de fortes chances de mener un terme à Earth-2 !
Les héros de Terre-2 sont désormais organisés en un groupe prêt à en découdre avec les armées de Darkseid. Une lutte à mort se prépare entre les deux camps au terme de laquelle, débutera un exode planétaire. Au beau milieu de cette bataille de surhommes, quelques humains, tels Barbara Gordon et Dick Grayson, tentent tant bien que mal de survivre…
(Contient les épisodes d’Earth-2 #27 à 29 et d’Earth-2 World’s End #1 à 13)
Finalement, ce Superman à la solde de Darkseid, celui qui se faisait appeler Brutaal avant de se révéler à la face du monde, n’était qu’un clone. Mais c’est malgré tout au prix de terribles sacrifices et d’atroces douleurs que les nouvelles Merveilles d’Earth-2 ont réussi à triompher. Cependant, la victoire n’est pas totale, loin de là. Délire a réussit à fuir, avec toujours sous son contrôle : Mister Terrific, Terry Sloan et Mister Miracle ! Surtout, une menace encore pire se profile, déjà, à l’horizon.
Le premier épisode de World’s End, qui inaugure ce quatrième tome, nous replonge au tout début de la série. Une version condensée de tous les événements passés mais en y incorporant ce que nous avons découvert en 26 numéros (le secret sur la mort de Sam, la création de Red Tornado/Lois Lane) mais aussi avec l’ajout de personnages apparus au fil du temps (la capture d’Aquawoman, l’enfance de Power Girl sur Terre avec Clark et Lois, celle de Val Zod sur Krypton avec Kara ou encore la surveillance d’Helena Wayne par Thomas Wayne).
Notre groupe de Merveilles, maintenant rôdé (hormis Docteur Fate qui a complètement disjoncté) accueil deux nouveaux membres avec le retour de Kara et Helena sur leur Terre. Elles ne seront pas de trop, même si les retrouvailles Kara/Val et Helena/Thomas vont faire quelques étincelles.
Délire s’est donc enfoui et, comme il n’a pu envoyer la Terre à Apokolips, prépare l’arrivée de cette dernière aux côtés de la Terre. Et cela semble vital pour le dieu-planète Apokolips, puisqu’il semble être en train de mourir ! Pour se faire, et pour empêcher toute opposition la Terre voit débarquer, depuis les puits de feu les quatre Furies ! Des guerrières redoutables, portant le nom des quatre Cavaliers de l’Apocalypse biblique : Mort, Famine, Guerre et Pestilence. Et nos Merveilles font pâle figure à côté de ces quatre terribles femmes.
Il en faut cependant bien plus pour abattre nos héros. Tandis que l’armée du Gouvernement Mondial part à l’assaut d’Apokolips, avec l’aide de Mister Miracle, Big Barda et Fury, le groupe de Merveilles, emmené par Batman, décide de pénétrer un puits de feu pour empêcher quiconque, ou quoique ce soit, d’en sortir.
Les deux groupes vont vivre des événements durs et marquants ! Trahisons (on ne s’attend pas forcément à celles-là), découvertes surprenantes et inattendus (retour de personnage qu’on croyait disparu), gros coups durs, pour un même résultat : la défaite ! Et même pire que cela, puisque Darkseid fini par entrer en scène !
Un autre group fait son apparition, avec le Parlement de la Terre ! On connaissait la Sève, le Sang et la Nécrose (avec leur avatar respectif), s’y rajoutent le Flot et le Souffle ! Pas sûr que cela soit bien nécessaire, mais ça permet un twist intéressant pour Green Lantern…
Et dans ce chaos ambiant, on suit les aventures de Dick Grayson, sa femme Barbara Gordon et leur fils, pour tenter de survivre tant bien que mal sur cette Terre dévastée. Là aussi, je ne vois pas trop, pour le moment, l’intérêt de cette sous-intrigue ? Encore moins quand le John Constantine d’Earth-1 débarque…
L’intrigue, les intrigues vont à mille à l’heure, il n’y a aucun temps mort et on ne cesse d’aller crescendo dans les rebondissements soudains et inattendus. Daniel H. Wilson, qui replace Tom Taylor, s’intéresse moins aux personnages pour ne se concentrer sur l’action. Si c’est toujours aussi plaisant à lire, il manque le petit quelque chose qui rendait les trois premiers tomes fantastiques.
Au dessin, c’est un peu la même chose, la galerie d’artistes qui participe au projet est impressionnante, plus de trente dessinateurs (ce qui est carrément trop !), et qui fournit un assez bon travail, n’est pas à la hauteur de Nicola Scott qui manque terriblement au projet.
Bref, de l’action, de l’action, des rebondissements et de l’action, voilà ce qui semblent être les maîtres mots d’Earth-2 World’s End. Si cela reste une très bonne lecture, on plonge tête la première dans le mainstream, c’est un peu dommage. Le plaisir est toujours là, et bien là, mais il manque un petit quelque chose.