J'ai enfin pu comprendre ce qui m'avait toujours graphiquement perturbé dans ce tome de Johan & Pirlouit en lisant les (superbes) intégrales Dupuis qui leur sont consacrées. A partir de La flèche noire, Peyo écrit ses dialogues en minuscule ! Et pour celui précisément, en minuscules italiques ! L'air de rien, l'emploi de l'italique me dérange toujours, heureusement pas au point de m'empêcher d'apprécier le génialissime scénario de cette aventure.
Pas de magie, pas de longs voyages pour cet opus, tout se déroule aux alentours du château du roi, alors qu'une bande de brigands met à sacs les voyageurs imprudents, tout en se révélant insaisissables aux patrouilles royales. Un traître les renseignerait-il ? Pourrait-il s'agir de cet archer masqué qui rôde dans les couloirs du château ?
Avec un Johan en grande forme, un Pirlouit toujours aussi bagarreur, colérique et prompt au rire, et surtout un Sire de Tréville de retour au premier plan (sa première apparition est hilarante), tout est réuni pour une excellente histoire. Quelques scènes de cet album sont absolument cultes. Si graphiquement les planches consacrées au tournoi sont étourdissantes, le meilleur passage reste à mon sens ce quiproquo entre Pirlouit et un brigand concernant une besace de faisans...