Voilà de nombreuses années que l'on m'avait conseillé de lire Universal War One. N'ayant pas pris le temps à l'époque, c'est avec le poids d'une attente toujours renouvelé qu'a eu lieu ma lecture de ce premier tome.
Forcément, je ne pouvais qu'être déçu de la disproportion entre mes attentes, nourries par le poids des années, et le résultat. Attention, cela ne signifie pas que ce premier tome soit mauvais, mais simplement, si vous regardez d'autres critiques, vous verrez aisément que beaucoup notent la série entièrement, alors que pour ma part, je ne me concentre ici que sur ce premier tome. Or ce premier tome souffre de sa nature même : il est introductif.
Mais attention, nous avons affaire à une introduction ayant certaines de mes techniques d'expositions préférées. Notamment celle que j'appelle « Star Wars » : on nous projette dans un univers sans rien nous expliquer, on nous parle d'alliance, d'union, de guerre, d'opposition, bref, on nous fait sentir un conflit géo-politique interstellaire mais on ne nous explique pas réellement ce que c'est car, pour les protagonistes, aucune raison de revenir sur les bases même du récit. J'adore ce sentiment d'immersion qui en ressort.
Malheureusement, il y a dans le file narratif un côté très chaotique par moment et on peine à suivre tout cela. Heureusement, au fur et à mesure de la lecture, l'aisance prend davantage de place.
Globalement que ce soit la menace de ce mur, qui n'en est pas un, ou la thématique de cette équipe du purgatoire, sorte d'équipe de la dernière chance, on applaudit aux idées. Certaines ne sont pas folles d'originalité mais
Je ne vais pas m'attarder sur le scénario, beaucoup en ont déjà parlé et ça m'étonnerait que vous ne le connaissiez pas. Je le trouve pour ma part intéressant en cela qu'on sent que ça peut mêler un côté très scientifique à un côté plus militaire et politique. On sent un réel potentiel et on se prend d'une affection totale pour les personnages, tous très intéressants, à la fois faciles à comprendre mais aussi dotés d'une certaine profondeur et subtilité évidente.
Mais outre ce côté introductif qui limite forcément la profondeur de ce premier tome, c'est graphiquement que la claque est présente. Chaque planche est un plaisir pour les yeux. Somptueux au possible, Bajram nous livre une BD splendide. Un monument visuel, rien de moins !
Conformément à d'autres critiques, j'ai donc, pour ma part, la très vive envie de poursuivre l'aventure Universal War One après ce premier tome.