Picsou contre tous ses ennemis réunis pour son jubilé

Ce 5e tome de « La Jeunesse de Picsou » est sur le même ton que les deux précédents. On y trouve deux aventures de mythes et des histoires diverses.

Une histoire que j'adore. Donald fête ses 60 ans, du moins les 60 ans de sa création. Malheureux parce poissards, pauvre, … il en vient à souhaiter ne jamais avoir exister. Un génie va exaucer son vœu. Donald va alors découvrir une ville en ruine. Géo ayant perdu son esprit inventif, ses neveux hébergés par Gontran encore plus chanceux. Des neveux obèses à force de rester dans le canapé à regarder la télé à manger des sucreries ramenées par Gontran. Miss Tic à réussie à dérober le sou fétiche et Picsou à perdu toute confiance en lui, finissant à la rue sans un sou. Donald comprend alors que malgré tout les reproches qu’on lui fait et qu’il se fait sa vie n’est pas inutile, sans lui ses neveux, Picsou, Géo n’auraient pas une vie aussi belle. Donald retrouve le génie qui accepte à contre-cœur de rétablir le cours des choses. Une belle histoire.

Dans deux aventures complètement folle comme seul Don Rosa sait les imaginer Picsou partira à la recherche du coffre-fort de Crésus, l’homme qui inventa l’argent ! Pour le trouver il va reconstituer le temple construit par Crésus.

La seconde aventure est celle que je préfère dans les deux. Donald et ses neveux vont se lancer dans une recherche historique pour trouver qui à découvert l’Amérique en premier. Luttant contre Olaf Lebleu descendant d’un viking ayant atteint l’Amérique et un avocat véreux qui ressuscite un ordre monastique pour se réclamer l’héritier de Saint-Brendan qui aurait atteint l’Amérique avant le navigateur nordique. Keno Don Rosa nous livre une fresque chronologique riche en hypothèses historiques sur une question clé. Qui à réellement découvert l’Amérique ? On n’est plus tout à fait sûr que Christophe Colomb soit le premier à être arrivé sur le sol américain. Il semble à peu près sûr que les vikings y soient parvenus plusieurs siècles avant, mais qu’ils n’y sont pas restés longtemps. L’histoire de St Brendan est connue, mais n’a jamais été prouvée. Quand aux autres histoires je n’en ais jamais entendu parler, mais en tant qu’ancien étudiant en Histoire pour moi ces hypothèses ne sont pas impossibles, bien que très peu probables. De toute façon la question n’a pas lieu d’être posée. Quand Christophe Colomb est arrivé aux Antilles ou les autres « découvreurs » y sont arrivés l’Amérique n’était’elle pas déjà peuplée ? Ceux que l’on appelle les Indiens n’occupaient’ils pas déjà cette terre depuis plusieurs dizaines de siècles ?

La dernière histoire se passe le jour de la fête donnée par Donaldville pour célébrer le 50e anniversaire de l’arrivée de Balthazar Mc Picsou avec ses sœurs Matilda et Hortense à Donaldville. Pour l’ocassion toute la famille est réunie sur une estrade devant le coffre. Mais pas seulement les amis. Archibald Gripsou, Miss Tic, Gracié Rapetou et ses petits-fils vont s’unir pour dérober à Picsou son sou fétiche, son coffre et de fait pour Gripsou sa place de canard le plus riche du monde. Mais Balthazar Mc Picsou ne se laisse pas faire, grâce à ses neveux les surprend et va tout faire pour les arrêter en s’aventurant sous la ville. Au cours des 5 décennies qu’il a passés dans son coffre, Picsou à construit une ville sur l’ancienne, préservée sous une sorte d’immense toit. Ce cher vieux Balthazar s’y aventure et découvre la fine équipe qui se prépare à fuir. Seul contre tous il se lance à l’assaut mais est fait prisonnier. Ses ennemis vont’ils triompher après tant d’années ? On se pose la question. Picsou semble avoir perdu. Mais même quand il à perdu, Picsou ne baisse jamais les bras et trouve toujours une solution. Ce sera l’ancienne voie ferrée cette fois. Comme d’habitude Gripsou, Miss Tic et les Rapetou ont perdus. Pour se venger de cet échec Miss Tic va emmener les Rapetou en Afrique du Sud vider le coffre d’Archibald Gripsou. Picsou rentre alors tranquillement dans son coffre. Et alors qu’il vient de rentrer dans son bureau sa famille fait entrer son cadeau. Ce qu’il attendait depuis plus de 50 ans sans jamais oser l’avouer à personne. Ce qu’il désirait le plus ardemment … un baiser de Goldie. Tout simplement (cf critique du tome 2).

Encore un bon album des histoires de Picsou, même si toutes les histoires n’ont pas la même valeur à mes yeux. Si je ne devais en retenir que trois j'hésiterais, mais je pense que ce serait les 60 ans de Donald, sa quête sur l'Amérique et la toute dernière. Voir Picsou lutter contre tout ses ennemis réunis dans le vieux Donaldville et recevoir comme cadeau ce qu'il souhaitait le plus, un simple baiser, je trouve ça magnifique. Cette histoire est inventive et fait appels aux grands épisodes de la vie de notre canard écossais, le Mississipi, l'Afrique du Sud, le Klondike et Miss Tic.