La guerre éternelle est l'une des BD qui m'a le plus marqué dans ma jeunesse.
Inspirée d'un roman résolument adulte, elle a contribuer a me faire fait passer dans l'adolescence. Elle est aussi une excellente adaptation, le scénariste sachant tailler dans le roman pour ne garder que l'essentiel. Tâche aussi cruelle qu'ingrate et difficile, car on est toujours sur de gêner quelqu'un quelque part...
La guerre éternelle est donc une transposition de la guerre du Vietnam telle qu'elle a été vécue par Joe Haldeman. On suit le parcours de William Mandella au travers d'un millénaire d'un conflit aussi brutal que sanglant, étiré encore plus par les paradoxes temporels.
Personnellement, je n'ai jamais été un grand fan du style franco-belge, mais ici, ça marche, sans doute parce que le design général est finalement assez classe. Les vaisseaux, les armes et les équipements sont crédibles et cela participe beaucoup a l'immersion du lecteur de même qu'un découpage et un dessin finalement dynamique. De même, les extraterrestres sont assez intelligemment utilisé. On ne les vois finalement qu'assez peu, mais cela renforce leur caractère mystérieux.
Plus marquant encore, est le parrallèle que l'on eu faire avec le film "Platoon"
d'Oliver Stone. Le conflit principal n'est pas tant vécu contre l'ennemis mais, plutôt contre l'institution militaire, ceux qui en font partie et tout les lobbying l'entourant.
L'ennemis, n'est finalement qu'une force sans visage, presque impersonnelle. Le véritable enjeux du roman n'est pas réellement de le vaincre, mais plutôt de vaincre les pulsions guerrière qui hante l'humanité et de savoir aller au-delà de soi, et surtout de lui survivre.
La Guerre éternelle reste donc pour moi une grande oeuvre de la BD, réussissant un sans faute pour l'adaptation d'une telle oeuvre, et a garder son message sans le dénaturé, tout en accrochant l'oeil du lecteur et en lui donnant des moments de sensation pure...
A lire, donc.