Avec ce tome, commence la saga (terme hérité des vikings, ho ho ho!) Thorgal. Le moins qu'on puisse dire, c'est qu'elle commence bien.
L'album est composé de deux histoires. La première est celle de la magicienne trahie. La seconde... vous verrez bien.
Ce premier tome pèche par son dessin un peu trop académique et peu travaillé. Mais c'est largement excusable, car c'est un défaut commun à tous les premiers albums d'une série. De plus, il disparaîtra par la suite, les traits se faisant plus précis et le dessin, plus personnel.
Les péripéties sont intéressantes. On est introduit au personnage de Thorgal, guerrier au grand cœur, courageux jusqu'à la témérité, honnête jusqu'au danger, humaniste jusqu'au politiquement correct. Mais dans une société où ne semblent régner que la mode des protagonistes sombres et torturés évoluant dans des univers pourris (Breuhum! Game of Thrones...), avoir un vrai héros à la mode du "Cid" d'Anthony Mann n'est pas si mal, surtout si son monde est particulièrement désespérant.
Les bases de ce monde sont d'ailleurs posées. Cela ne se voit que très peu (notamment dans la deuxième histoire), mais c'est suffisamment présent pour se rendre compte qu'on va avoir affaire à quelque chose d'assez énorme.
Mais ça, c'est une autre histoire...